Tintin et le mystère de la dame de pique (2)
Datte: 29/02/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Yanos, Source: Xstory
... aussi.
— Attendez, laissez-moi vous aider avec ceci, dit Tintin en se penchant vers la mallette.
— Non, non, ça ira, rétorque prestement la jeune femme en se jetant sur sa petite caisse de bois. Je peux me débrouiller toute seule.
— Très bien. J’espère qu’il n’y a rien de fragile à l’intérieur.
— Oh non, ne vous inquiétez pas : il s’agit seulement de mon nécessaire à couture.
— D’accord. Tant mieux, alors. Je vais devoir vous laisser à présent, Madame…
— Mademoiselle Pallas ; Emily. Et vous êtes ?
— Tintin, reporter en visite à Londres.
— Eh bien, bonne journée, Monsieur Tintin.
— Au revoir, Mademoiselle.
Tintin repart de son côté et mademoiselle Pallas du sien. Machinalement, il se retourne une dernière fois en arrivant au bout de la rue ; il s’aperçoit alors qu’Emily n’a fait que quelques pas mais qu’elle est à nouveau immobile sur le trottoir. Il se dit qu’elle attend probablement un ami ou qu’un taxi passe la prendre. En tout cas il se sent tout drôle, comme sous le charme de cette inconnue qu’il vient de bousculer.
C’est en entendant la voix de ses amis policiers que Tintin retrouve ses esprits. Ils le saluent et l’entraînent vers la maison de Jules Deveron qui les attend pour leur parler des deux premières victimes.
On les fait entrer et patienter un peu dans le corridor, puis le secrétaire particulier de l’avocat vient leur indiquer qu’ils vont être reçus. Monsieur Deveron les accueille dans un immense bureau décoré de tableaux et ...
... autres sculptures ; le mobilier est luxueux.
C’est un type énorme, avec peu de cheveux sur la tête et des rabats par-dessus son crâne pour tenter de cacher sa calvitie, mais il est plus ridicule encore ainsi. Il porte de grosses bagues, un costume hors de prix (mais taché), et il allume un énorme cigare ; bref, il affiche vulgairement ses signes extérieurs de richesse. Il va s’asseoir en face d’eux à son bureau, dos à la fenêtre qui donne sur l’immense parc privé, ouverte pour laisser entrer le doux air du printemps.
Tintin le trouve immédiatement antipathique. La conversation commence. Il en fait des tonnes sur la mort de son ami mais prétend qu’il connaît très peu la première victime, qu’il l’a juste croisée de temps en temps à l’époque de Cambridge, mais quelque chose sonne faux…
Les deux policiers lui apprennent alors que les deux meurtres sont liés et qu’ils ont été signés par un même assassin. La nouvelle a l’air de troubler Monsieur Deveron qui s’empresse de demander :
— Mais quel genre de signature l’assassin a-t-il laissée ?
Alors que les Dupont/d s’apprêtent à répondre, on frappe à la porte. L’avocat sursaute et hurle « ENTREZ ! » Cette fois, Tintin en est sûr, cet homme a quelque chose à cacher ; sa nervosité le prouve. Le secrétaire entre dans la pièce en s’excusant, mais il précise à son employeur qu’un coursier vient d’apporter une lettre, et qu’elle est marquée Urgent ; le coursier lui a même dit que c’est de la plus haute importance.
Jules ...