Collision - Histoires de Sexe

Collision

... présente. Elle nous a demandé de l’aide. Ils ont essayé de nous porter des coups ; l’un d’eux a même tenté de me casser le front avec son nez !

L’humour pince-sans-rire du brigadier-chef fit sourire la jolie blonde.

— Ceux-ci sont d’ailleurs ivres, ajouta Sébastien Glandin, en désignant Manfredi et Mac Avoy, à genoux, le visage dans leur vomi.
— Mettez-les en cellule de dégrisement ; nous les transférerons au Parquet dès qu’ils seront présentables, pour outrages, coups et blessures envers des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions.
— Gllrr, rétorqua Manfredi.

Mac Avoy et Manfredi furent enfermés avec un SDF qui, après avoir dégueulé partout, leur expliqua doctement pourquoi il fallait virer Juan Manuel Barroso de la présidence de la Commission Européenne et procéder à des élections au suffrage universel.

En tout cas, ils devraient porter une poche de glace sur les glaouis pendant quelques jours.

— Vous désirez ?

La jolie blonde interrogeait Mary-Hanna.

— Je désirerais rencontrer le commissaire.
— Je suis la commissaire. Valérie Bruchet pour vous servir, Madame ?
— Gomez, Mary-Hanna Gomez.

La commissaire avait reconnu de suite la jeune femme, mais voulait quand même en avoir le cœur net.

— Vous provoquez toujours autant de remue-ménage dans votre sillage ?
— Hélas oui ! De plus, aujourd’hui je me promène sans mon garde du corps.
— Que puis-je pour votre service ?
— J’ai désespérément besoin de vous.
— Entrez.
— Je ...

... voudrais retrouver un homme.
— Pourquoi ? Il ne doit pas vous en manquer.

Ignorant le sarcasme, Mary-Hanna reprit :

— Il y a six mois, je me trouvais à Paris, et pour des raisons… personnelles, je suis sortie seule. Et j’ai subi une agression.
— Par le bonhomme en question ? Il fallait porter plainte !
— Non, non. C’est lui aussi une victime.
— ??
— Nous avons été agressés tous deux par un homme. Il nous a obligés à…
— Oui ?
— Il nous a obligés à faire l’amour. Il répétait qu’il était le dieu de l’Amour, Cupidon.

La commissaire sourit.

— Vous voulez que je retrouve votre compagnon d’un soir ?
— Oui ; il m’a sauvé la vie. Je n’étais pas bien à l’époque, même près de faire une grosse bêtise. Nous avons dû… Et il a été tellement délicat, attentionné ; pourtant, il était terrorisé lui aussi. Et nous avons passé un moment tellement merveilleux ! Il m’a ramenée de très loin. Depuis, je n’arrête pas de penser à lui. À la fin de cette agression, nous nous sommes quittés très vite : je voulais fuir, j’avais honte. Dans une poche de ma veste, je viens de retrouver cette médaille.

Jolie médaille en or. Sur une face, gravé, un signe du zodiaque : le capricorne ; sur l’autre, des initiales : A. F.

— Si vous acceptez de faire ces recherches, je ferai un don pour les œuvres de la police, je donnerai un concert privé pour tout votre commissariat. Mais je vous en supplie, aidez-moi à le retrouver.
— C’est que, voyez vous, nous sommes débordés de travail, soupira la ...