1. Cueillette en forêt


    Datte: 27/02/2020, Catégories: fh, cocus, forêt, hgode, hsodo, yeuxbandés, confession, Auteur: Viona, Source: Revebebe

    ... belle journée pour varier son plaisir. Moi, j’ai dû le faire deux ou trois fois, pas plus, avec mon mari, en vingt ans de vie commune.
    
    Ils quittent la clairière. Ils ne voient ni l’homme ni moi. Les voyant passer, je me demande comment ce voyeur est tombé sur eux. Il ne cherche pas des champignons. Il n’est pas équipé pour la balade en forêt. On pourrait penser qu’il les cherchait ! Qu’il savait !
    
    J’attends et je constate que le couple ne reprend pas seul le chemin. L’autre les suit. À distance, mais il les suit.
    
    Et si c’était le mari de Maryse ? C’est idiot comme pensée, mais elle me vient. Mais non, si c’était lui et qu’il découvre sa femme avec un autre, il aurait réagi. Pourtant cet inconnu suit le couple, qui manifestement se dirige vers sa maison. Sûrement un voyeur occasionnel.
    
    Cependant, si je ne veux pas déranger ma voisine par une intrusion dans sa vie privée, je décide malgré tout de lui envoyer un texto.
    
    Une minute plus tard, je reçois une réponse.
    
    Voilà, j’ai fait mon devoir. Moi aussi je rentre chez moi. Avant de rentrer, j’en profite pour aller jeter un œil sur ma haie et estimer les arbustes que je devrai remplacer. Il fait un temps vraiment magnifique et le soleil assez bas illumine. Mieux, des éclats de lumière scintillent. Ils viennent d’à côté. Ils bougent. Lentement, j’arrive à en trouver l’origine. On dirait un objet métallique. Non, en réalité un écran. Oui, la face réfléchissante d’un smartphone ou d’une tablette que quelqu’un ...
    ... manipule.
    
    Je comprends enfin que le voyeur n’est pas parti. Il a suivi mes voisins. Pire, je le distingue maintenant à côté de chez eux, continuant manifestement sa surveillance et ajoutant la prise de photos à son infamie.
    
    C’en est trop. Je me saisis d’un bâton et m’avance pour corriger cet intrus qui met en péril la parfaite harmonie de notre village. Quelque pas et il disparaît. C’est comme s’il était entré dans le mur. En avançant, je remarque que le mur est une fenêtre. Il est dans la maison. Quelques pas encore et moi aussi je suis près de la fenêtre, en réalité une baie vitrée qui donne une parfaite vision de la pièce.
    
    Alors ? Alors tout bascule ! J’allais entrer et me précipiter pour aider mes voisins et ce que je vois me fige. L’homme est là, mais aucune scène de panique n’éclate.
    
    Je n’ai que le temps de me cacher. D’un seul coup, c’est moi qui suis de trop. De trop, mais toujours assez impliquée pour chercher à comprendre.
    
    — Venez, Monsieur, elle est à vous, dit le mari de Maryse, je vous ai vu dans le bois, vous nous avez suivis. Ma femme est à votre disposition. Faites-en ce que vous voulez, ajoute l’homme au voyeur.
    
    D’un geste il montre sa femme. Maryse est dans une drôle de position. Nue, attachée sur le lit, les yeux bandés, elle ressemble à une vierge prête pour le sacrifice. Son mari n’est pas plus habillé qu’elle, mais au moins il est libre de ses mouvements.
    
    D’abord, je ne comprends pas. Pourquoi cette scène ? Pourquoi Maryse ne ...
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