1. Histoire des libertines (44) : Pauline Bonaparte, l’insatiable.


    Datte: 25/02/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... sans relâche à améliorer le sort de l'empereur déchu. Napoléon ne l'ignore pas: "Pauline, la plus belle femme de son temps, a été et demeurera jusqu'à la fin la meilleure des créatures vivantes." Elle envisage même de rejoindre son frère en exil à Sainte-Hélène. Elle n'en n'aura pas le temps.
    
    Elle fut inquiétée pour avoir essayé de rapatrier son frère de Sainte-Hélène.
    
    En 1822 elle a acheté la villa de Monte San Quirico, et, en même temps, elle a fait commencer les travaux de la villa de Viareggio : les deux résidences ont été la scène de la liaison passionnée avec le dernier de ses amants, le musicien Giovanni Pacini (1796-1867).
    
    Dans ses dernières années, elle se rapproche du prince Borghèse, et, pressée par le pape Léon XII, vit avec lui à Florence. Sa santé décline et elle meurt des suites d'une longue maladie.
    
    NYMPHOMANE ?
    
    On a décrit Pauline comme la Messaline du Premier Empire. Accusée d’être nymphomane, elle fut incontestablement une hypersexuelle, qui eut le mérite, à une époque où cela ne se faisait pas, de ne pas se cacher, bénéficiant malgré tout de l’indulgence de l’empereur, pourtant peu tolérant envers les femmes adultères. Mais que ne pardonnait-il pas à sa sœur préférée ?
    
    Pauline fut constamment infidèle et, selon les mémoires de la duchesse d'Abrantès, était capable de trois affaires simultanément. Elle était affligée de problèmes gynécologiques. Ils ont été exacerbés par sa « promiscuité bacchanienne » et ont persisté au point où un ...
    ... médecin a conseillé l'application de sangsues à la vulve. Il a été dit que son premier amant, Fréron lui aurait transmis la syphillis ou, en tout cas, une maladie vénérienne.
    
    Peintres, cavaliers, officiers, ses amants sont « à la mode », comme ses vêtements. Le plus assidu d'entre eux, le Comte Auguste de Forbin (1777-1841), se voit confier la charge de chambellan pour justifier sa présence constante auprès de la princesse. Forbin avait quitté une première fois sa carrière militaire pour se consacrer à la peinture. En visitant l’Italie, il avait obtenu la protection de la princesse Borghese (sœur de Napoléon), dont il devint le chambellan en 1803 et l'amant jusqu'en 1807. Leurs amours furent abritées par le château de la Mignarde à Aix-en-Provence, où Pauline effectua des séjours, et au château de la Barben appartenant à la famille de Forbin, où un boudoir a été décoré pour elle par Granet.
    
    A Forbin qui sera éloigné au Portugal sur ordre de l’empereur, succédera, dans le lit de Pauline, en 1807 Félix Blangini (1781-1841), ténor turinois de 26 ans
    
    Pauline est une femme particulièrement volage : il suffit de tenir un rapide inventaire de ses amants et d’analyser les témoignages des délaissés pour comprendre que chez Pauline, la maxime « un de perdu, dix de retrouvés » est un véritable style de vie.
    
    Pauline, nous dit Pierre Lunel, volait de cure en cure, « un prétexte pour se retrouver au lit nuit et jour ».
    
    Enchainée à son rôle de femme frivole et scandaleuse n’ayant ...
«1...3456»