Histoire des libertines (44) : Pauline Bonaparte, l’insatiable.
Datte: 25/02/2020,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... les généraux Beurnonville, Moreau et surtout Macdonald, futur Maréchal d’empire. Il y aura aussi Auguste de Montaigu et l’acteur Rapenouille, alias Lafon.
Pauline accompagne son mari à Saint-Domingue, lorsque celui-ci commande l'expédition destinée à mater la rébellion menée par Toussaint Louverture, dans le but de réintroduire l'esclavage. Elle y retrouve son ex-amant Fréron, que Bonaparte a nommé sous-préfet à Saint-Domingue, pour se débarrasser de lui. Mais Fréron meurt de la fièvre jaune, deux mois après son arrivée sur l'île.
En dépit de la position de son frère, et du fait des absences fréquentes de son mari en campagne, Pauline se voit attribuer de nombreuses aventures à Saint-Domingue, avec des soldats du rang ou des officiers.
Dans ses Mémoires, Fouché, accusera Pauline d'avoir succombé « aux vives ardeurs des Tropiques et s'être plongée dans tous genres de sensualité ». Il lui prête des aventures galantes avec à peu près tous les officiers français de l'île, et même quelques-uns de leurs adversaires.
Ceux qu'il cite, en tout cas, étaient promis à bel avenir: le mulâtre Alexandre Pétion allait devenir président de la République, et l'ancien esclave Henri Christophe, roi d'Haïti !
Épouse infidèle, elle s'occupe néanmoins avec courage de son mari, qui avait contracté la fièvre jaune. Charles Leclerc meurt le 1er novembre 1802. Le désespoir de Pauline est spectaculaire.
Apprenant que le général Jean Joseph Amable Humbert (1767-1823), l'un des chefs de ...
... l'expédition de Saint-Domingue, a une intrigue avec sa sœur Pauline, Bonaparte le fait rentrer en France et démettre de tous ses titres. Humbert devient alors l'un des chefs de la piraterie des années 1800 dans la Caraïbe.
PRINCESSE BORGHESE
La situation de « disponibilité » de Pauline fait alors l'objet d'une recherche d'un nouveau mari par le Premier Consul et son frère aîné Joseph.
« Veuve joyeuse », Pauline collectionne en quelques mois les amants, à la grande colère de Napoléon : Macdonald et Lafon, avec qui elle a renoués, Decrès, Sémonville et Montholon. Le Premier Consul décide de la remarier au plus vite.
Le mari qui est retenu est Camille Borghèse (1775-1832), un prince romain possédant un riche palais, de vastes domaines et une belle rente. Après le mariage en 1803 à Mortefontaine dans la propriété de leur frère aîné Joseph, Napoléon achète la collection d'art des Borghèse qu'il destine au musée du Louvre. Borghèse y a été contraint par de graves difficultés financières, dues à la conjoncture politique autant qu’au train de vie de Pauline, et par les pressions de l’Empereur lui-même.
La mission de Pauline est de gagner à son frère l'affection des Romains. Elle y excelle. Bientôt, même Pie VII et le Sacré Collège chantent ses louanges: « À croire, constate un monsignore, qu'elle voulait se faire des amants du pape et de toutes les éminences. » !
La nuit de noces sera un désastre. Pauline découvre aussi la médiocre intelligence de son mari, « tête ...