1. Rêverie manuelle


    Datte: 19/02/2020, Catégories: h, fagée, jeunes, cérébral, Masturbation Humour Auteur: Armel, Source: Revebebe

    Enigme aux visages transparents. Les interrogations quotidiennes virevoltent sans fin derrière ma tête, aux franges du sommeil, des angoisses et des lueurs. Elles cherchent à retrouver la forme des songes familiers. Et moi, sans jamais les prononcer, je bats des ailes presque à l’aveuglette, planant au-delà des fenêtres.
    
    Je me demande : et après ?
    
    Maintenant est sans arrêt derrière. Je néglige trop souvent de poser des jalons et la fuite en avant est d’autant plus périlleuse. Le présent n’existe pas. C’est une invention idiote. Nous avançons constamment dans le futur et nous n’y prenons même pas garde. Et nous l’oublions. Et nous n’arrivons pas à le préserver.
    
    À peine la vie a-t-elle poussé que nous avons déjà entre nos mains de quoi la dissoudre, la vaporiser, l’atomiser, entre deux réunions syndicales, entre deux prix Nobel, entre deux merveilles du monde, entre deux vaccins, entre deux meetings, entre deux pauses, entre deux guerres, entre les jambes, et j’en passe…
    
    À deux, toujours par deux. Je n’aime pas les paires, elles m’angoissent. Deux et deux font quatre, c’est déprimant. Chiffrer est toujours aléatoire, quoi que l’on fasse. Croire que seules les équations mènent l’univers, quelle absurdité ! Et nous, alors ? On fait quoi, là-dedans ? On se fait mener par le bout du nez ?
    
    De mon nez à moi coule une rivière. Des pollens y sont entrés. Je ne me plains pas, c’est une chance qu’il y en ait encore. Pourtant, ça me fait pleurer. Un vrai paradoxe, comme ...
    ... on dit. Une rivière et une fontaine : je suis comblé. Pour peu qu’on y ajoute une madeleine, le tableau est complet et je retombe en enfance. Tant mieux. Ainsi, je peux me permettre de ne pas me remettre à jour au compteur des adultes.
    
    Je crois que ça tombe bien. En effet, en ce moment, j’ai une fâcheuse (je ne sais pas pour qui, d’ailleurs…) tendance à revenir sur la pente glissante de l’onanisme. Tout est prétexte. Il suffit que je croise la silhouette adéquate, n’importe où, dans la rue, à la campagne, par la fenêtre. Chaque rencontre un tant soit peu provocante alimente mes batteries.
    
    Il ne me faut pas grand-chose.
    
    Pour l’heure, il y a d’abord le formidable petit cul de Sylvie. Sa proximité réveille en moi une lubricité joyeuse, mais malheureusement atténuée par la proximité de son mari. Oh, ce n’est pas qu’il soit d’un gabarit à étouffer mes ardeurs, mais une certaine timidité, malgré tout, et un semblant de scrupules m’empêche d’aller plus avant. Et quel dommage qu’elle ne porte jamais de jupe ! Je pense que si c’était le cas, la morale serait un frein bien dérisoire à ma concupiscence…
    
    Il m’arrive fréquemment, après nos rencontres professionnelles ou une certaine intimité toute relative, de chercher l’isolement propice aux attouchements masturbatoires. Tout en flattant avec tendresse ma queue toute émue, j’essaie de deviner ce qui se cache côté face, sous la toile de pantalon de cette petite bonne femme excitante.
    
    D’après sa chevelure, j’imagine un joli ...
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