Amour impossible ?... Ou pas...
Datte: 17/02/2020,
Catégories:
hplusag,
hagé,
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école,
amour,
cérébral,
revede,
Oral
confession,
amourdura,
Auteur: Aud, Source: Revebebe
... idolâtrie, ou un fantasme de préado.
Cette histoire a rapidement fait « scandale » dans mon établissement scolaire. Je le suivais partout, j’aurais donné n’importe quoi pour un sourire, j’appelais chez lui le soir pour entendre le son de sa voix. Et tant d’autres choses encore qui ont pu l’« effrayer »… car je conçois bien que cela puisse faire peur.
Ce monsieur est néanmoins toujours resté très agréable avec moi, j’étais devenue la « meilleure élève », il m’appréciait beaucoup.
À la fin des deux années scolaires passées avec lui, je me rappelle avoir complètement « craqué », et il m’avait consolée avec un discours « convenu » sur la réalité soi-disant « impossible » d’une telle histoire d’amour entre un professeur et une de ses élèves. Il m’avait juré qu’avec le temps, j’oublierai. Et pourtant…
Les années qui ont suivi, je suis restée dans le même établissement, qui était un regroupement de collège et lycée. Je le croisais dans les couloirs, je papotais de temps en temps avec lui, je le voyais évidemment toujours du même œil fou de désir, d’amour, d’admiration et d’adoration.
C’était devenu obsessionnel, au point que je repoussais systématiquement tous les « gentils-p’tits-mecs » de mon âge.
J’ai, bien sûr, cherché à comprendre pourquoi j’en étais arrivée là, mais je suis arrivée à la conclusion la plus simple et à la fois la plus obscure qui soit : j’étais « juste » amoureuse, envoûtée, subjuguée. C’était de la « magie ».
Je ne crois pas à ...
... l’explication psychologique « légère » qui voudrait faire de moi une victime de complexe d’Œdipe. J’ai toujours aimé et admiré très fort mon papa avec qui j’entretiens de très bons rapports. Non, ce n’est pas ça. Il faut se rendre à l’évidence : l’Amour frappe n’importe où et n’importe qui, quelques soient l’âge, les circonstances ou autres aléas.
En juin 99, j’ai obtenu mon bac, et j’ai quitté le cocon familial pour aller m’installer seule dans une petite chambre étudiante, direction l’université de lettres.
Les premiers temps passés à la fac, j’ai tenté de mettre cette histoire de côté : je suis sortie énormément, j’ai eu plein de petites histoires pseudo-sentimentales et sexuelles. Mais je me suis rapidement rendu compte que rien n’y faisait : il m’était impossible de sortir mon prof de ma tête, ou plutôt de ce p’tit truc qui bat depuis des années dans ma poitrine.
Il y a huit ans, j’avais tout juste vingt ans, un vendredi soir où je sortis en ville pour un karaoké avec des amis, j’ai croisé Monsieur P. Par hasard. Il était lui aussi avec trois amis et ils sortaient apparemment d’un restau.
Je suis allée vers lui pour le saluer et, à ma grande surprise, il a été très enthousiaste de me rencontrer. Nous avons parlé cinq minutes, et il m’a invitée à prendre un verre dans un café un peu plus loin avec eux.
Je remercie encore aujourd’hui le destin d’avoir posé sur ma route Monsieur P. ce soir-là. Un rêve absolu était sur le point de prendre vie.
Nous sommes restés des ...