1. Eté 1939


    Datte: 17/02/2020, Catégories: Hardcore, Auteur: jaimelesrondesmures, Source: xHamster

    « Dis Papi, pourquoi tu regardes toujours comme ça dans cette direction? »
    
    « C'est parce que je connaissais déjà cet endroit quand j'étais plus jeune .
    
    Tu vois là bas, ces ruines c'était le domaine d'un vigneron, je faisait les vendanges pour lui, avec les autres gens du village. »
    
    « Oui mais tu connaissais tout ici, et tu t'arrête toujours pour regarder là bas et tu souris . »
    
    « Tu as une petite copine à l'école? Une fille avec laquelle tu t'entend bien? »
    
    « Oui Papi, il y a Manon, mais je ne l'aime plus quand elle se moque de moi avec ses copines! »
    
    « Et qu'est-ce qui t'arrive quand tu n'est pas fâché avec elle et que tu pense à elle? »
    
    « Je crois bien que je souris »
    
    « Et bien je vais te raconter une histoire, celle de ton grand père et de la fille du vigneron »
    
    Les souvenirs du vieille homme remontent à la surface, comme à chaque fois qu'il pense à cet été si particulier. Soixante et onze années n'ont pas réussies à effacer cette période de sa vie.
    
    « Je devais avoir vingt et un ans, tout juste la majorité à l'époque, et ce n'était pas encore la guerre.
    
    Nous étions au mois d'aout et nous faisions les vendanges sur le domaine qui existait là bas tu vois.
    
    Nous étions tous copains et j'avais des ex petites amies dans les rangs des employés saisonniers, toutes plus jolies les une que les autres. Tu sais j'étais pas mal à mon age et je ne laissais pas les filles indifférentes. »
    
    « C'est quoi indifférentes? »
    
    « Disons qu'elles ...
    ... voulaient souvent être mon amoureuse »
    
    « Ah oui pour te donner la main et te faire des bisous! »
    
    Le petit garçon rigole de s'imaginer la scène entre deux enfants, à l'age de la gêne dans les rapports entre fille et garçons et des rires niais étouffés.
    
    « Oui, voilà, pour se faire des bisous.
    
    Mais il y avait cette fille qui était encore plus jolie que les autres et qui ne travaillait pas avec nous.
    
    C'était la fille du propriétaire. On ne la voyait pas souvent, elle n'habitais pas au village. Elle passait de temps en temps sur les terres de son père et ne se mêlait pas à nous. Elle était belle, c'était la plus belle des filles du monde, tous les gars s'arrêtaient de travailler pour la regarder tandis que les copines nous mettaient des coups de coudes dans les côtes en nous disant d'arrêter de rêvasser.
    
    Moi j'aurais bien voulu être son amoureux, mais je n'avais aucune occasion de la rencontrer.
    
    Et puis un jour, je fus convoqué par son père, il avait un travail à me proposer disait-on. »
    
    Celui qui n'était alors qu'un tout jeune homme se rendis sur le domaine et, pour faire bonne figure, mis ses habits les plus beaux et les plus adaptés à la chaleur de l'été. Chemise et pantalon de lin blanc, tous les deux, la chemise laissant apparaître son torse halé par le soleil et musclé par les travaux agricoles.
    
    « Il était contant de mon travail et désirait me confier un poste dans la vinification. »
    
    En fait, ce fut à la demande de la belle inconnue qu'il fut convoqué, ...
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