Atelier d'artisanat - 1
Datte: 15/02/2020,
Catégories:
fh,
cocus,
voisins,
jalousie,
Oral
pénétratio,
extraconj,
Auteur: Passerose, Source: Revebebe
... chez lui naturel et sans arrière-pensée. Paul tu m’étonnes : je te demande de ne pas être jaloux !
— Me suis-je jamais montré jaloux depuis que nous nous connaissons ? Ça devrait durer longtemps ? Tu ne peux pas avoir accumulé tant de retard.
— Trois ou quatre séances m’a-t-il dit, pas plus. En effet, il donnera aussi quelques cours à Sophie qui s’est présentée en même temps que moi. Je passe la première parce que je me suis dévouée. Tu vois, ça paie.
— Oui, cela signifie qu’après trois ou quatre séances, il te laissera tomber pour s’en prendre à Sophie. Je vois surtout qu’il veut se payer en nature. Si tu me demandes ma bénédiction, c’est NON ! … Mais tu es une femme libre et tu feras ce que tu veux, je ne vois pas comment t’en dissuader.
— Alors c’est vrai, tu veux bien ?
— Fais-tu exprès de ne pas me comprendre ? Je suis absolument opposé à ces cours à domicile. Je n’introduirai pas le renard dans mon poulailler : c’est clair ? Mais pas plus que je ne peux t’empêcher de recevoir un autre homme chaque après-midi, comme tu viens de le dire, je ne pourrai t’interdire de recevoir ce bonhomme quand je suis au tennis. Simplement, à l’avenir, ne prononce plus le mot confiance devant moi. Ton insistance vient de tuer la mienne.
— Donc tu ne veux pas ?
— Voici comment je vois les choses : Gilles mène donc rondement ses affaires, quelques semaines de préparation, quelques cours particuliers à domicile et si tout va bien, la femme séduite s’abandonne, il en profite pour ...
... établir une liaison passagère avant de s’attacher à une autre proie. Laquelle irait se plaindre ensuite d’être abandonnée ? À qui se plaindrait-elle ? À son mari ? Pauvres midinettes rêveuses. Je te croyais avertie et prudente. Force est de constater qu’il y a des coins cachés en chacun qui restent terre inconnue pour les êtres les plus proches. Ton obstination me désole. Tu vas être la dinde de service et moi le prochain cocu. Si c’est ce que tu tiens à m’imposer, libre à toi. Mais il faudra assumer les conséquences.
Rose n’insiste plus et, à la fin d’un repas avalé dans le plus grand silence coupé de soupirs et de reniflements, elle me dit un bonsoir fâché et elle se lève de son siège en baillant, rappelle que demain il faut se lever pour aller au travail, m’embrasse sur le front et se dirige vers notre chambre à coucher. Je la suis. Nous nous couchons, j’ai droit à la face arrière de ma rêveuse. Étrange.
Le mercredi, l’heure du coucher est à l’image du mardi. Étrange.
Jeudi, j’empoche la clé de la porte arrière du local technique et après une légère collation je donne un bisou à Rose. Elle est occupée à couvrir d’une toile cirée la table de la salle de séjour. À 17 h 45, je démarre pour aller au tennis. En roulant devant l’impasse, j’aperçois Gilles ; il guettait mon départ. Dans mon rétroviseur je le vois se diriger vers ma maison. Quel zèle, quelle impatience d’enseigner ! J’oublie le tennis car j’ai prévenu mes partenaires que j’avais un empêchement et je fais le ...