1. Songerie


    Datte: 15/02/2020, Catégories: fh, jeunes, vacances, bain, forêt, revede, intermast, nostalgie, Auteur: Pierrot, Source: Revebebe

    Je marchais sur le sentier. Il faisait chaud, très chaud, sans la moindre parcelle de vent, mais l’ombre des arbres permettait de respirer. Je ne trimbalais qu’un petit sac que je passais d’une épaule à l’autre plutôt que de le porter au dos. C’était moins pratique, mais évitait les grosses dégoulinades de transpiration.
    
    Le sentier grimpait plus régulièrement que moi. En short et torse nu, j’avais d’ailleurs sérieusement ralenti l’allure pour économiser mon souffle. Depuis plusieurs minutes déjà, mon esprit se baladait loin des semelles de mes chaussures de rando. Fouler le tapis d’aiguilles de pin et renifler leur odeur me ramenait au bord d’un lac où Cécile et moi nous étions trempés après avoir fait l’amour, l’été précédent, quelque part sous les arbres à l’abri des regards. La marche avait aiguillonné nos sens. Nous étions excités et impatients. Rapidement rassasiés, nous avions rajusté nos tenues et, en maillot, étions allés nous rafraîchir. Nous baigner nus, nous ne l’aurions osé. Les alentours n’étaient pas franchement déserts. Seul notre petit coin de verdure nous assurait quelque intimité.
    
    Nous avions grignoté quelques biscuits et bu un peu d’eau avant de nous installer sur nos serviettes, à l’ombre des arbres et dans l’odeur des pins.
    
    Lorsque j’ouvris les yeux, j’étais allongé sur le dos, un bras le long de mon corps, l’autre passant sous la nuque de Cécile. Les cheveux de mon amie, encore légèrement humides, chatouillaient ma joue. Couchée de côté, la ...
    ... tête sur mon épaule, elle paraissait dormir. J’hésitai à remuer de peur de l’éveiller. Une de ses mains reposait sur mon ventre, entre mon nombril et le bord de mon slip de bain, et je ne pus empêcher mon esprit de se focaliser sur cette particularité. Il faisait calme, Cécile était immobile, apaisée, mais cette main aux doigts à demi repliés, qui flirtait avec l’élastique de mon maillot, commençait à m’obséder.
    
    J’imaginais ces doigts se glissant en douce sous le léger vêtement, j’imaginais le subtil gratouillis des ongles jouant sur ma pilosité, leur frôlement sur la peau douce de ma verge et leur caresse sur les points les plus sensibles. J’étais idiot. Je fantasmais. J’avais envie que Cécile me touche, qu’elle soulage la tension qui montait en moi. Sous mon slip, je sentais mon sexe gonfler, s’étendre, ramper de côté d’abord puis lentement, par menues pulsations, se déployer vers le haut et s’approcher de l’élastique.
    
    Je regardais le ciel, dont quelques pans bleutés m’apparaissaient entre les branches des arbres, et essayais de songer à autre chose, mais sans cesse mes pensées me ramenaient au même endroit.
    
    Cécile soupira, remua quelque peu. Je tournai très légèrement la tête, mais ne pus distinguer ses yeux. Je ne voyais que des cheveux et, plus loin, la courbe dorée d’une épaule sur fond de pierres et de verdure.
    
    Dormait-elle ? Avait-elle ouvert les paupières ? Dans cette dernière éventualité, elle devait s’apercevoir de mon état !
    
    Sa main était-elle plus ...
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