1. Je vais vous raconter une histoire de fesses...


    Datte: 15/02/2020, Catégories: délire, Humour Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... Marceline.
    
    « Je sortis de mon engourdissement et tournai silencieusement les talons. J’étais en sueur. Ils ne m’avaient ni vu, ni entendu. J’avais pour habitude de me déplacer sans bruit, tel un chat, surprenant souvent mon épouse sans le vouloir par ma présence soudaine et silencieuse. Une fois en rue, j’errai sans but pendant de longues minutes, indifférent au monde qui m’entourait. »
    
    — Ici, le personnage principal s’interroge sur son sort et se livre à des considérations philosophiques sans grand intérêt dans le cadre de ce cours. Passons rapidement sur ces quelques pages dépourvues d’érotisme. Il y rencontre une jeune femme blonde et jolie.
    — …
    — Non, pas bête, Philippe. C’est une idée reçue, ça ! Une blonde, c’est une blonde. Il y en a des intelligentes, rassurez-vous.
    — …
    — Si, si, Christine, je sais que c’est dur pour vous, mais croyez-moi, il y en a. Comment ?
    — …
    — Amanda Lear ? Si vous voulez, François, si vous voulez.
    — …
    — Lova Moor ? Oui, pourquoi pas, si vous y tenez… Bon, je disais que dans cette portion du récit, il ne se passe pas grand-chose. Je saute ces quelques pages - enfin, je saute, vous me comprenez, n’est-ce pas ? - Je saute ces quelques pages - en fait, c’est pelant - et vais à l’essentiel.
    — …
    — Pardon ?
    — …
    — Non, Marceline, je n’ai pas dit «pelant», j’ai dit «pas le temps», car l’heure tourne, et l’objet de ce cours est la littérature érotique, pas philosophique.
    — …
    — Bon, écoutez, Marceline, si vous insistez, je vous ...
    ... photocopie ces pages qui vous intéressent et vous tapisserez votre chambre avec, si ça vous chante. Leur lecture le soir au coucher vous fera peut-être feng-jouir un jour, qui sait ?Nous reprenons le récit au moment où le héros est de retour chez lui alors que son épouse infidèle est absente. Il prend une douche et s’allonge, en peignoir de bain, sur le divan, en attendant son retour. Le retour de son épouse, évidemment. Pas celui du peignoir de bain, de la douche ou du divan [Si tu donnais lecture du texte au lieu de le résumer, tu n’aurais pas besoin de préciser, crétin ! – n.d.l.a.].
    
    « Lorsqu’elle rentra, chargée de deux paniers remplis de victuailles, je venais à peine d’émerger du sommeil dans lequel je m’étais laissé emporter, un sommeil peuplé de rêves où tour à tour une femme brune que je connaissais bien et une grande fille blonde aux yeux bleus que je connaissais à peine se livraient à des ébats torrides sur un lit en compagnie d’un Apollon musclé membré comme un âne en rut pendant que je les regardais, caché derrière la porte entrebâillée. »
    
    — …
    — Comment ?
    — …
    — Oui, Charlotte, membré comme un âne en rut. C’est une expression… Je m’en doute, que si vous le demandez, c’est que vous n’avez jamais vu d’âne en rut. Oui, c’est un rêve, bien entendu, il n’y a pas d’âne en rut dans l’histoire, ne vous inquiétez pas. Ici, par contre, nous avons Kevin… Jean-Pierre, remballez votre engin, espèce de cornichon, Charlotte n’a pas besoin de ça pour comprendre ce qu’est un âne ...
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