Ouarda et la sensuelle lutte des classes
Datte: 12/02/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
extracon,
Collègues / Travail
hotel,
photofilm,
Oral
pénétratio,
yeuxbandés,
vengeance,
Auteur: Zahi, Source: Revebebe
... leur tête. Pas de grand sujet de discussion ce jour-ci ! À peine un doucereux papotage et quelques échanges de poésie classique.
— Honneur à Abou Firas aujourd’hui ; cite-moi ce que tu en connais, fait Omar Jabeur à Omar Mattou.
— Voilà : « Tu retiens tes larmes, tu es impassible… L’amour n’aurait-il sur toi aucune prise ? » dit Omar Mattou.
— « Oui, je suis inquiet et angoissé… Mais, comme moi, ne diffuse pas son secret ! » réplique Omar Jabeur.
Une jeune fille arrive à leur table ; elle boîte légèrement d’un pied. Elle a de grosses lunettes noires. Une épaisse couche de fond de teint sur sa peau laisse croire qu’elle a des meurtrissures un peu partout sur le visage. Omar Jabeur croit la reconnaître et se trouve mal à l’aise.
— Hummm, qu’est-ce que vous voulez ? lui demande Omar Jabeur.
— Qui êtes-vous ? s’enquiert en même temps Omar Mattou.
— Ouarda, oui, je suis Ouarda et j’ai des choses à vous dire à tous les deux.
Les deux amis se regardent, puis Omar Jabeur lui dit :
— D’accord, Ouarda, asseyez-vous, qu’est-ce qui vous est arrivé ?
— Je suis contente que vous m’ayez reconnue, Si Omar, fait-elle en direction d’Omar Jabeur. Je viens vous raconter ce qui s’est passé après ce jour. Est-ce que je peux ?
Omar Jabeur réfléchit un instant, inspecte Omar Mattou du coin de l’œil. Tout compte fait, ce n’était qu’une incartade d’une soirée. Il acquiesce d’un petit mouvement de la tête.
— Allez-y, Ouarda, ...
... prenez votre aise : j’ai rien à cacher à Si Omar. Où étiez-vous passée après cette soirée auRésidence ?
— Ne m’en voulez pas ; je viens fairemea culpa et demander pardon. Je pense que j’ai déjà été assez punie comme ça.
— Allez-y, je vous écoute.
— Bon, c’est pas très flatteur ce que je vais raconter. Cette soirée, je vous ai filmé !
— Ah ah ah… Ça, ce n’était pas gentil, fait Omar Mattou, alors qu’Omar Jabeur se fige sur son siège.
— Oui, je l’ai fait et je devais être payée pour ça !
— Eh euuh, fait Omar Mattou, en plus ?
— Oui, on m’a fait miroiter un bon coup : dix mille dinars que devais gagner. Et au final, je n’ai reçu que des coups !
— Pourquoi ? fait Omar Mattou.
— Voyez, vous vous ressemblez tellement ! Je devais filmer Si Omar ! De loin, comment je peux vous différencier ? C’est incroyable, non ? Je me suis trompée d’Omar !
— Et qu’est-ce qu’on me veut ? dit Omar Mattou en sursautant de son siège.
Déjà, il est envahi par la peur, et plusieurs scénarios travaillent dans sa tête.
— Je n’en ai aucune idée. J’avais à vous filmer ; c’était toute ma mission, je n’en sais pas plus.
— Assieds-toi et raconte, lui dit Omar Jabeur.
Lotfi avait failli tuer Ouarda auShéhérazade lorsqu’il avait appris qu’elle s’était trompée de victime ; alors les flics étaient intervenus et ils l’avaient pris.
Quant au film, il est chez Lotfi, personne ne sait où. Il compte le diffuser prochainement sur YouTube, chaîne Revebebe.