1. L'Algérie (6)


    Datte: 28/03/2018, Catégories: Gay Auteur: Calinchaud, Source: Xstory

    ... quand je lui ai tendu mon bouquet, avec des pivoines aussi, rouges que ses joues.
    
    — Elles sont merveilleuses, Marc, mais je vais te gronder... Il fallait pas... !!!
    
    — J’en offre aussi de temps en temps à ma mère... C’est une marque d’affection pour nous.
    
    — Je sais Marc, c’est pour ça que ça me touche beaucoup.
    
    — C’est tout simplement pour te faire plaisir et de te remercier de toute ta gentillesse.
    
    Mais aussi, et ça, je pouvais pas lui dire, de me pardonner de coucher avec son fils et avec son mari aussi.
    
    Pendant le repas, succulent comme d’habitude, nous avons longuement parlé du voyage à Tamanrasset le lendemain après-midi, mercredi donc, le « Week-End » en Algérie à cette époque était le jeudi et le vendredi. Karim avait obtenu les deux jours suivants pour que nous puissions prendre le vol retour de l’Aéropostale du dimanche.
    
    Petite promenade digestive sur le Front de Mer, assortie d’un arrêt imposé par Samira, chez un des meilleurs glaciers de la ville. Je crois que tout mon entourage connaissait mon pêché mignon... !!!
    
    J’ai pris un regard comblé de satisfaction par ce que je savourais avec ma cuillère, mais mon vrai délice était Rachid... Assis face à moi, avec sa virilité insolente, il avait très bien saisi le message, très clair. Ma langue jouait sur la glace pour lui montrer que la fin de mon dessert serait son nectar.
    
    Une fois rentrés à la maison, tous réunis au salon pour le thé digestif, et mis au point le voyage du lendemain. L’avion ...
    ... devait décoller vers 18 heures, pour atterrir environ 3 heures après. Farid nous conduirait à l’aéroport avec sa voiture, et leur famille nous attendrait à l’arrivée. Pour la première fois de ma vie, j’allais prendre l’avion... Décidément, j’allais de découverte en découverte dans ce pays, qui n’était pas le mien, mais dans lequel je me sentais si bien.
    
    Nuit câline, d’amour, de possession, de don l’un de l’autre avec mon Rachid, nous avons pris notre petit-déjeuner tous les deux. Je me suis rendu compte que ce garçon, beau comme un Dieu, avait fait voler en éclats tous mes tabous, avait brisé tous mes interdits de jeune français bien correct sous tous rapports. Que lorsque je rentrerai à Nice, ma vie ne serait plus jamais la même.
    
    — Je t’avais promis de te faire connaître un hammam... Tu veux qu’on y aille ?
    
    — Oui, j’aimerais bien voir ça aussi... Ça se passe comment ?
    
    — Dans celui où on va aller, ça se passera... comme tu le voudras.
    
    Et nous voilà partis, en fin de matinée, dans ce lieu où beaucoup d’hommes et de femmes se rendaient régulièrement pour se laver, purifier leur peau, les salles de bains à domicile étaient encore assez rares. Evidemment, soit les entrées étaient séparées, soit les hammams n’étaient que masculins ou que féminins.
    
    Rachid m’a conduit dans cette sorte de « rituel », avec les bains de vapeur très chaude, en me versant de l’eau sur mon corps, puis a fait appel à un masseur, qui m’a enduit de savon noir et trituré dans tous les sens. Ça ...