L'Algérie (6)
Datte: 28/03/2018,
Catégories:
Gay
Auteur: Calinchaud, Source: Xstory
... de plus... d’accord ?
— Promis... Juré... Et après ?
— Juste toi et moi à la maison, pour nous reposer... Enfin... on verra bien...
J’ai plongé dans le sommeil immédiatement, après qu’il ait déposé un bisou chaste et tendre sur mes lèvres. Encore endormi, il est venu me réveiller vers 19 heures, doucement, avec caresses et baisers, m’intimant « l’ordre » d’aller sous la douche pendant qu’il préparait mes affaires. En sortant de la salle de bains, j’ai vu une Gandoura masculine, longue et blanche avec des babouches tout aussi blanches et à côté, la même tenue, un peu plus grande évidemment en faisait la paire.
— C’est notre tenue traditionnelle Marc, moins élaborée que celle que l’on porte à la mosquée, mais c’est celle qu’on revêt lorsqu’on veut faire honneur à nos invités.
— Elles sont blanches toutes les deux, blanc comme le symbole de pureté et de ce fait, aucun de nos amis ne pourra avoir le moindre geste déplacé à ton égard, malgré ce qui a pu se produire la dernière fois.
Une vraie franche camaraderie, avec blagues, bières que je ne pensais pas trouver lors de cette soirée, que je n’ai pas touchée d’ailleurs, ayant horreur de ça, mais des superbes desserts qu’ils avaient choisis et apportés en mon honneur.
Rentrés à la maison assez tard, j’ai retrouvé son lit, trop heureux de cette magnifique soirée, si simple, mais si amicale.
— Prends-moi... Prends-moi fort... Très fort... !!!!
Quand il a été au fond de moi, son corps sur moi, sa barbe ...
... piquante sur mon cou :
— On prend l’avion après demain pour Tamanrasset avec Farid et Papa et on y reste 4 jours, notre famille sur place est prévenue.
Le lendemain, promenade tous les deux dans Oran, Le Front de Mer bien sûr, mais à nouveau le Marché Michelet, les quartiers environnants avec toutes leurs senteurs et surtout, une amabilité, une courtoisie des gens à laquelle je ne m’attendais pas du tout. C’était à qui voulait me faire goûter un fruit, un gâteau, du thé, les Européens étaient quand même rares en Algérie, mais Oran avait toujours eu une attache particulière avec l’Europe, que ce soit avec les Français ou les Espagnols. Il y avait, à l’époque beaucoup d’écoles mixtes, même si chacun d’eux retournait dans ses quartiers après la classe.
Arrivés à la Place des Victoires, j’ai profité du fait que Rachid discutait avec quelques amis, pour m’éclipser et aller commander à un fleuriste qui me semblait bien achalandé, un magnifique bouquet que je destinais à Samira. Prêts à rentrer, je suis allé le récupérer avec lui et il en a été tout étonné :
— C’est pour Maman ? Tu sais Marc, chez nous, c’est hyper-rare qu’un homme offre des fleurs à une femme, si ce n’est son mari.
— D’abord, je ne suis pas un homme, je suis encore un ado... Tu crois que je vais la gêner et vexer ton père ?
— Mes parents connaissent suffisamment la culture française. Crois-moi, Maman va adorer et je pense que ça fera plaisir à papa aussi.
Samira est devenue rouge comme une pivoine ...