Pas d'obligation d'achat - Histoires de Sexe

Pas d'obligation d'achat

... commun, mais je me sens bien en sa présence et je n’ai pas envie de la perdre de vue lorsque l’interview sera terminé. Je tente le tout pour le tout, assez maladroitement.

— Notre temps de parole est bientôt épuisé, mais j’aimerais garder contact avec vous. Vous êtes très occupée ces prochains temps ?
— Raisonnablement, pourquoi ? réplique-t-elle prudemment.
— En familles matrifocales et en espaces verts, je crois que j’ai des lacunes.
— J’en conclus que cela vous tenterait de vous éclater avec moi, mais que le mode serpillière déprimée vous motive moyennement !
— En mâle irresponsable du zob, comme vous le dites si bien, je préfère occulter ! Mais puisque vous venez sur ce terrain, concrètement, comment le vivez-vous en ce moment ?
— Je ne le vis pas, justement. Même si l’envie est toujours là. Souvent, même ces derniers temps. Dans ces moments, je voudrais juste qu’on me regarde, si possible avec le sourire, qu’on m’invite à discuter ou à sortir, qu’on me touche, qu’on me serre contre soi, qu’on m’offre un peu de complicité sensuelle, qu’on apprécie le plaisir que j’ai envie de donner, et surtout, qu’on reste quelques instants tout contre moi après l’orgasme.

Qu’ajouter à cela ? Je me lève et passe de l’autre côté de la table pour prendre congé d’elle. Elle prend ma main et la pose sur son ventre. J’apprécie cette agréable manière de nouer un lien ténu entre nous. En retour, je la prends dans mes bras, comme elle vient d’en exprimer l’envie.

Même si aucun ...

... photographe ne semble errer dans les parages, je ne peux éviter d’envisager un piège qui pourrait briser ma carrière. Pourtant, quelque chose me pousse à faire confiance à cette femme. Un truc dans son attitude, dans sa manière d’être face à moi, et dans son regard sans détour.

— Il ne manque plus que trois choses à accomplir pour que les exigences de votre liste soient satisfaites, dis-je en m’éloignant d’elle avant qu’une réaction trop évidente ne trahisse mes émotions.
— Sans doute les plus agréables, mais aussi les plus difficiles ! Dans notre situation en tout cas.
— Pourriez-vous néanmoins envisager d’essayer à nouveau ?
— Peut-être. Mais à une condition non négociable. Si vous devenez ministre, nous ne nous reverrons plus.
— Vous craignez que je vienne dans votre rue en mobylette ?

À son tour d’éclater de rire.

Après m’avoir regardé intensément, elle fouille dans son sac et en sort un carton imprimé.

— Je ne pensais pas arriver à redonner ma confiance à qui que ce soit aussi vite. Mais je veux croire que vous n’en abuserez pas.

Elle me tend alors une invitation à une soirée libertine dans un club situé en Suisse, non loin de ma circonscription électorale. Un spectacle érotique intitulé « déesse-mère » y est annoncé, entre autres attractions. Vaste programme.

— C’est très inconvenant pour une femme enceinte, s’excuse-t-elle. Mais tant qu’à vous faire découvrir la grenade dégoupillée, autant le faire tout de suite.
— Vous… vous allez dans ce genre ...