1. Mia


    Datte: 09/02/2020, Catégories: f, fh, vacances, forêt, autostop, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation pénétratio, nostalgie, coupfoudr, Auteur: Katzou, Source: Revebebe

    ... genou que je sentais presser mes hanches, en un pur moment de bonheur encore exagéré lorsque sa main fraîche se posa sur la mienne. J’étais le souverain de la nuit.
    
    Nous roulâmes ainsi longtemps et Mia me montra une petite pompe de campagne, où elle pourrait remplir son bidon, à la lumière blafarde d’un néon.
    
    Je me demandai alors comment elle se serait débrouillée pour rentrer, elle se trouvait à dix bons kilomètres de la pompe !
    
    Le ciel bleu turquoise dressait une découverte adaptée à mon humeur, un ciel d’espoir.
    
    J’étais en vacances, mais je déprimais, triste à en pleurer, seule la moto me rendait un peu de vie, de plaisir, je trouvais tout le reste gris, morne. Une histoire avait fini et m’avait arraché une bonne partie de mon âme. Le reste cicatrisait lentement.
    
    Arrivés à la pompe, elle descendit gracieusement de la moto et je dus me cramponner, car dans le rétro je vis que j’avais bien deviné et qu’elle ne portait pas de sous-vêtement…
    
    Elle connaissait le garagiste et malgré l’heure tardive, elle s’était fait ouvrir et dépanner.
    
    Il y avait une seule pompe, une très vieille en forme de colonne avec un coquillage en verre au-dessus. Elle tintait à chaque litre et je me crus revenu en 1950…
    
    C’était un vieux bonhomme, gentil et serviable, il la tutoyait et je crus discerner un peu de tendresse dans sa voix ; Mia était très jolie et je m’attendais à ce que le vieux bonhomme la regarde de manière un peu salace et comme un mec regarde quelquefois une ...
    ... fille, mais ce ne fut pas le cas, le vieux respectait Mia et la traitait comme sa fille.
    
    Nous reprîmes le chemin du retour, elle cala le bidon de 5 litres sur le porte-bagages et la moto s’enfonça dans la nuit chaude. La jeune femme me frappa sur l’épaule et me demanda d’arrêter la moto. Nous étions au milieu de nulle part. J’arrêtai le moteur un peu dubitatif et béquillai après qu’elle fut descendue.
    
    À ce moment-là, je la trouvais un peu bizarre, un peu comme ces filles qui font partie d’une secte, un peu paumées, déconnectées de la réalité, du monde. Elle avait un regard profond, un peu fiévreux, et son comportement me semblait étrange, je m’attendais à la voir pratiquer du yoga ou ce genre de chose et m’y résignais, pour ne pas la vexer, pour garder le contact, car malgré tout, elle m’attirait… En fait, elle avait demandé un… arrêt pipi.
    
    Je me claquai mentalement et la regardai disparaître derrière un talus.
    
    Elle revint rapidement. Et mit un doigt sur ses lèvres, délicatement, et un sourire se dessina doucement. Le silence s’installa, énorme, plus aucun bruit, plus de rythme, la nuit nous entourait, fragile oasis de lumière dans l’obscurité de la terre. Puis elle me fit signe d’éteindre le phare. Plus de lumière, le noir total.
    
    Un peu étonné, je me demandai ce qu’elle voulait faire. Je rangeai la moto du mieux que je pus sur le bas-côté, faisant crisser le gravier. Nous étions sur une petite route goudronnée, chaude encore de la journée ; seuls et silencieux. ...
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