1. CHAPITRE 16 : Union


    Datte: 06/02/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Cramache, Source: Hds

    Sam est en camp de vacance. L’adoption s’est bien passée, il n’y a eu aucun souci. On a accueil pendant quelques jours une jeune fille, mais depuis quelques se-maines, il n’y a rien eu. Avec tout ce travail, Sylvain et moi n’avons pas pu faire l’amour très souvent, juste des coups rapides pendant les heures de cours de notre fils. Ces vacances nous donnent l’occasion de prendre notre temps et de profiter l’un de l’autre. J’en ai tellement envie de mon homme, au point que ça ne dure pas très longtemps. On s’allonge sur l’herbe, nus, près de la piscine, l’un face à l’autre. On se masse le pied, comme on le faisait avant :
    
    -Ça fait du bien, lance Sylvain.
    
    -A qui le dis-tu. J’aime notre fils, mais c’est mieux quand il n’est pas à la maison.
    
    -Ça me rappelle l’époque pas si lointaine où on s’est installés ici. La pre-mière semaine, on n’a pas porté beaucoup de vêtements.
    
    -C’est vrai. Et le week-end de tes trente ans, dans la chambre.
    
    -Pourquoi on ne s’est jamais mariés ?, demande-t-il soudain.
    
    -Parce qu’on n’y a jamais pensé.
    
    -Ça m’est arrivé, très souvent. J’ai failli acheter des alliances.
    
    -Tu veux qu’on se marie ?
    
    -Non, on l’est déjà à notre manière. Je viens de le comprendre.
    
    -C’est ce que j’ai toujours pensé. Je n’ai pas besoin d’un papier ou d’un bi-jou, juste de toi et de ton corps. Ton amour est la seule preuve nécessaire.
    
    Je me penche vers lui, et je l’embrasse tendrement. Mon dos craque, et je me souviens que je n’ai plus vingt-cinq ans. ...
    ... Dire qu’à cette époque je pouvais lui faire l’amour plusieurs fois d’affilé. Maintenant, je m’estime heureux si on le fait deux fois par jour. Le côté positif, c’est que les préliminaires durent plus long-temps, et l’expérience acquise nous permet de mieux nous satisfaire l’un l’autre. Je m’allonge près de lui, front contre front. Le soleil sèche nos corps humides, et je sens arrivé le moment où je devrais me rhabiller. J’ai déjà eu un coup de soleil sur la queue, ça fait un mal de chien, et on serait privé de sexe.
    
    Sylvain me tend mes vêtements et je me réfugie sous le parasol. Lui, il reste nu sous le soleil, le visage tendu vers sa chaleur. Il a presque trente-sept ans, et il est tel que je l’ai connu il y a si longtemps. Pour moi, il n’a pas changé, et il ne changera jamais. Il est ce garçon qui m’a fait accepter ma queue, qui m’a montré que je suis beau à ma manière, que j’ai aimé à la première seconde où j’ai posé les yeux dessus. Je souris malgré moi, les yeux fermés :
    
    -Pourquoi tu souris ?, me demande-t-il.
    
    -Je viens de me souvenir de notre première rencontre. Tu m’as donné une érection, je me suis branlé sous ma douche.
    
    -Toi aussi ? Enfin moi, c’était sur mon lit. Quand Coralie nous a quittés, pendant le repas, j’avais qu’une envie, que tu m’allonges sur la table.
    
    -J’aurais pas dit non, je n’attendais que ça, que tu me dises de te toucher. Mais je suis content qu’on ait été patient. Notre premier baiser a été meilleur.
    
    -Le plus beau de ma vie. Et la ...
«1234...»