1. Vingt et un ans après (1)


    Datte: 03/02/2020, Catégories: Erotique, Auteur: gg18120, Source: Xstory

    ... dès qu’elle le pourrait.
    
    — Pas de problèmes. La maison est assez grande. Viens avec ta secrétaire si elle est de meilleure humeur que lorsqu’elle m’a répondu.
    
    — Le week-end Fran est toujours de bonne humeur.
    
    — Tant mieux. Plus on est de fous plus on s’amuse.
    
    Avais-je compris la remarque de la bonne façon ? J’en étais presque certain mais Fabienne ne me laissa pas le temps de m’interroger davantage. Elle enchaîna sur quelques renseignements indispensables pour trouver sa maison apparemment perdue au fond des bois et conclut la conversation.
    
    Je me replongeais dans la contemplation des photos.
    
    La porte de mon bureau s’ouvrit à la volée.
    
    — Alors toi, lança Fran, on peut dire que tu es le roi des couillons !
    
    — Pourquoi ? C’est mon métier de venir en aide aux clients qui me sollicitent.
    
    — Justement ! Les clients ! Tu n’as rien oublié ?
    
    — Je ne vois pas... Je connais le problème de Fabienne, je sais où elle habite, nous sommes convenus d’un rendez-vous... Non, vraiment je ne vois pas.
    
    Fran s’avança et s’appuya des deux paumes au plateau vitré de mon bureau.
    
    — Tu ne vois pas ! Tu es vraiment distrait quand une nana qui affiche ses photos sexys sur Internet te demande de s’occuper de ses petits problèmes.
    
    — Ils m’ont l’air bien réels et sérieux ses problèmes.
    
    — C’est possible. Mais combien seras-tu payé pour les résoudre ? Combien va nous rapporter l’affaire ? Tu lui as parlé de tes honoraires ?
    
    Mon expression fit ricaner Fran.
    
    — Tu ...
    ... aurais dû me regarder au lieu de t’en abstenir soigneusement. Mon message était clair. Le fric !
    
    Elle fit glisser son index droit contre son pouce et continua.
    
    — Si elle avait connu tes tarifs, elle aurait sûrement été moins prompte à t’engager. Note bien également qu’elle n’a pas parlé d’aborder la question plus tard.
    
    — Je suis capable d’un geste amical !
    
    — Très amical, en effet. Tu vas bosser gratuitement un week-end.
    
    — C’est mon problème.
    
    — Un peu le mien également puisque tu penses m’emmener avec toi.
    
    — Tu ne veux pas venir ?
    
    — Tu rigoles ? Je ne voudrais rater le spectacle pour rien au monde. Je n’ai encore jamais vu mon patron se faire payer en nature. C’est bien ton intention ? N’est-ce pas ?
    
    Je dus l’avouer.
    
    — J’en étais sûre ! Clama Fran. Tu es un obsédé. Une simple photo et tu oublies l’essentiel : faire rentrer la monnaie.
    
    — N’exagère pas Fran. Je sais qu’il est maintenant plus de dix heures et que tu as retrouvé tout ton tonus mais ne m’engueule pas.
    
    — Tu ne vas pas en plus faire ton patron grognon ! Quand je parle d’obsédé c’est franchement un compliment. D’habitude tu comprends un peu mieux, tu es plus marrant et nettement plus intéressé par le montant des factures.
    
    C’était vrai. Je n’avais aucune raison de m’énerver ni de grommeler comme je venais de la faire. Oui, j’avais été un couillon de ne pas considérer la demande de Fabienne comme une affaire ordinaire. Oui, je suis un obsédé mais je n’aime pas qu’on me le fasse ...
«1...345...10»