-
Vingt et un ans après (1)
Datte: 03/02/2020, Catégories: Erotique, Auteur: gg18120, Source: Xstory
— Bon ! Il faut vraiment que je m’y attelle, me dis-je. J’attrapai le premier dossier de la pile dans l’intention résolue de rédiger enfin le compte-rendu de notes qui traînaient depuis trop longtemps sur mon bureau. Je l’ouvris. A ce moment-là, j’étais presque certain de me mettre au boulot mais quand la ligne intérieure sonna un quart d’heure plus tard je consultais la liste des partants de l’après-midi à Vincennes. La quatrième course me tentait bien. Placé ou gagnant ? Je n’en étais encore qu’au stade des réflexions. — Une nana qui veut te parler, m’annonça Fran, ma secrétaire de son ton morne d’avant dix heures du matin. — Une cliente ? Demandai-je — Évidemment ! Les filles que tu baises ne passent pas par mon standard. Elles t’appellent directement. Je regardais Fran par la cloison vitrée qui sépare nos deux bureaux. Ce matin-là, au lieu de ses habituelles tenues excentriques, elle avait adopté le style de la parfaite secrétaire : petit tailleur noir et chemisier blanc boutonné très décemment. Bien sûr, horaire oblige, elle ne me rendit pas mon regard et je la vis tapoter sèchement son sous-main. — Je te la passe ? Grogna-t-elle — J’éludai. — Je n’ai pas le temps. Des tas de trucs importants à faire. Je suis débordé en ce moment. Donne-lui un rendez-vous. — J’ai essayé. — Et ? — Elle insiste. Elle dit que c’est urgent. — C’est toujours urgent. — Évidemment ! Sinon elle n’appellerait pas à l’aube. — Que veut-elle ? — Elle ne ...
... m’a pas raconté son histoire en détail. Je ne suis que la pauvre petite secrétaire du grand homme. On ne me dit jamais rien à moi. Je suis juste bonne à passer les communications au super détective ! Et encore ! Si on me le demandait poliment, mais non. Cette nana, elle appelle à une heure impossible, elle me dit à peine bonjour et déclare qu’elle veut te parler. Je lui demande ce qu’elle veut et là... A mesure que Fran parlait elle se redressait sur son siège. J’attendis qu’elle finisse de m’apostropher et demandai. — Cette nana a un nom ? — Hein ? — Comment s’appelle-t-elle ? Elle t’a quand même donné son nom. Fran jeta un coup d’œil à son bloc. — Fabienne Lafaix, lâcha-t-elle. Ce nom me disait vaguement quelque chose. Je réfléchis tout en regardant Fran s’agacer et la mémoire me revint. Le lycée ! Vingt ans auparavant, une des filles du premier rang toujours mal fringuées d’un jean et d’un gros pull et dont je ne me souvenais guère du visage. Une de celles que je n’avais jamais eu envie de brancher. — Alors ! Fit Fran. Je te la passe ou je lui raccroche au nez. Décide-toi ! Je laissais tomber le journal. — Envoie ! Dis-je. Le téléphone émit un chuintement bizarre puis Fran jura, trouva le bon bouton de son standard, dit quelques mots et une voix féminine se fit enfin entendre. — Je parle bien à Eric Amblin ? — Oui, c’est moi. — Je suis Fabienne Lafaix. Nous nous connaissons depuis longtemps. — Le lycée Albert Camus ? — C’est ...