Police polissonne (43)
Datte: 30/01/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... une carte du format état-major.
Le système est associé à des écrans de surveillance en donnant aux ingénieurs de la mise au point du système les informations envoyées par des drones automatiques ; ils sont chargés de transmettre de jour comme de nuit les évolutions du sujet. Dans ce cas, trois drones se relaieront pour assurer la mission de surveillance, lorsque le premier sera en limite d’autonomie, il sera relayé par le second le temps de rentrer sur sa base et de recharger ses batteries. Pour l’occasion, une base a été installée non loin de là, où toute une équipe de techniciens et de hauts responsables assureront la surveillance et effectueront les réglages nécessaires au parfait fonctionnement du système ; le sergent et le capitaine de la compagnie en feront partie.
Mais l’heure est au casse-croûte. Le sergent annonce :
— Je vous laisse une demi-heure, le temps que le fourgon de vivres et de munitions soit en place.
Sonia en bon chef de groupe prend sa mission avec sérieux, car elle sait qu’elle a une très grande importance pour tous. Elle motive son équipe en leur demandant de bien rester concentrés, d’être vigilants, et de faire preuve de cohésion ; tous acquiescent ; les visages se ferment et chacun entre dans sa bulle.
Le départ est donné. Le choix de ne pas suivre les routes forestières a été pris par toute l’équipe, et c’est lourdement chargés qu’ils s’enfoncent dans la forêt profonde des Ardennes. Elle semble endormie sous son manteau blanc qui ne ...
... leur facilite pas la tâche, les ronces qui jonchent le sentier griffent les visages ; sournoisement, des blocs de neige accumulés sur des branches leur tombe dessus. Au bout d’une demi-heure de combat contre les éléments, Olivier et Christian ouvrent la marche en dégageant à coups de machette le passage. Après une heure de marche, le vrombissement d’un moteur les alerte, Sonia stoppe la colonne ; le bruit est proche ; alors ils se cachent dans les buissons et voient un 4x4 blanc rouler à vive allure sur le chemin forestier trop proche d’eux. Quand le véhicule passe à leur hauteur, elle risque un regard et aperçoit un homme en treillis qui, trop préoccupé par son pilotage, ne la voit pas ; pour elle, la prudence est de mise, elle ordonne :
— Nous allons nous enfoncer un peu plus dans la forêt, il y a un autre sentier ici, dit-elle en le désignant sur la carte. Les garçons, vous restez devant, puis nous nous relaierons pour dégager le sentier.
La colonne reprend sa progression. Dans la forêt profonde, il n’y a pas un bruit, tout semble endormi ; seul le cri de quelques rapaces en quête de proies résonne au loin. Il ne reste que le craquement des branches mortes sous leurs pas et le sifflement des coups de machette. La colonne avance lentement avec prudence, chacun est aux abois en guettant le moindre mouvement et bruit suspect. Les rations militaires seront leur seule nourriture et froide pour éviter d’allumer un feu au risque de se faire repérer.
À la base, la tension ...