Police polissonne (43)
Datte: 30/01/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... Myriam.
— Tout dépend de ce qu’on appelle loin, ce qui est certain, c’est que vous devrez être vigilants ; n’oubliez pas que le but est de délivrer cet agent vivant. Nous sommes certains qu’il se trouve actuellement à cet endroit, car nous avons obtenu de ce point grâce à la géolocalisation de son téléphone ; mais il est impossible d’intervenir par un moyen aérien ; opération trop risquée. Avec l’aide de caméras thermiques à très haute précision embarquées sur un hélico, nous avons pu déterminer qu’il y aurait six gardes, probablement des mercenaires ; prenez toutes ces informations au conditionnel, car nous ne sommes sûrs de rien. Compte tenu du terrain, il vous faudra deux ou trois jours pour atteindre votre but et mener un assaut, mais plus vous irez vite, et plus vous aurez de chance de le récupérer. Je vous conseille de mener l’assaut de nuit après un bon repérage et en appliquant les règles apprises pour le combat en zone urbaine.
— Est-ce qu’on sait quelque chose sur les lieux de la détention ? s’informe Sonia.
— Oui, c’est une ancienne bergerie en pleine forêt, mais le problème est que nous ne savons pas comment elle est faite à l’intérieur. Encore un conseil, ne prenez pas les chemins qui vous paraîtront les plus faciles, car vous risquez de rencontrer l’ennemi et si vous êtes démasqués, vous perdrez l’otage ; il faut qu’il soit vivant pour que la mission soit réussie.
— Mais, sergent, ils ont de vraies munitions ? s’inquiète Sonia.
— Bien évidemment ...
... non, ils ont les mêmes que vous, ce sont des balles avec du colorant rouge, celui qui est touché est considéré comme mort et sort de la mission. Je ne devrais pas vous le dire, mais je tiens à ce que vous sachiez qu’en face de vous, vous rencontrerez de vrais mercenaires en entraînement, leur mission est de vous empêcher de récupérer leur prisonnier. Vous avez un avantage, la surprise, car eux ne savent pas si une tentative de libération est organisée ou pas et donc pas de dates ni d’heure ; ils vont être vigilants et surveiller étroitement les alentours. Des questions ?
— Sergent, et nous serons aussi surveillés ? demande Olivier.
— Oui, mais je ne vous dis pas comment ; c’est secret-défense.
Ce que le sergent ne dit pas, c’est que la balise GPS qui a été implantée dans le dos de Sonia lors de son hospitalisation à la suite du faux meurtre organisé au début de son entrée dans la police est maintenant active. Pendant toute sa formation, les services de la DGA (Direction Générale de l’Armement) ont peaufiné la mise au point d’un système de localisation par satellite. Si le système s’avère efficace, il pourra être utilisé sur des personnels militaires pour les missions à haut risque ; Sonia en est en quelque sorte le cobaye. Ce système hyperpuissant est capable de localiser la puce jusqu’à deux mètres sous terre avec une précision d’un mètre ; il est capable de tracer le parcours, la vitesse, les arrêts et tous les mouvements de celui qui le porte en le reportant sur ...