1. Conte chinois


    Datte: 29/01/2020, Catégories: fh, amour, conte, portrait, Humour contes, Auteur: GGdeBerre, Source: Revebebe

    Cette histoire se passe dans le magnifique palais royal de la capitale d’une province chinoise fort reculée. Dans ce palais vivait la princesse Hong Li. Elle avait dix-huit ans et n’était pas encore mariée, ni même fiancée. Cela désolait fort le roi Yang You, son père. Depuis quatre ans, comme c’était la coutume, plusieurs prétendants lui avaient été présentés. Tous avaient été éconduits : celui-ci était trop vieux, celui-là trop petit, tel autre bégayait, le dernier avait été jugé inculte, donc indigne de la princesse Hong Li. Le roi Yang You, veuf depuis fort longtemps, avait toujours respecté les décisions de sa fille unique qu’il adorait.
    
    Mais, au matin de son dix-huitième anniversaire, il se fâcha et fit appeler sa fille dans la salle du Conseil.
    
    — Princesse Hong Li, c’en est assez ! Jusqu’à présent, j’ai agi selon vos désirs et renvoyé dans leurs palais tous vos soupirants. Aucun ne vous agréait alors que tous avaient des qualités : le premier avait un royaume étendu, le second les plus importantes mines d’or et de diamants, un autre les guerriers les plus vaillants, le dernier les terres les plus fertiles de Chine. Maintenant il faut vous décider et comme tous les princes qui vous ont été présentés ont depuis trouvé une épouse, je ne vous laisse le choix qu’entre mes trois plus fidèles serviteurs : mon économe, mon chambellan et mon général.
    — Père, accordez-moi jusqu’au prochain lever du soleil avant de vous faire connaître le nom de mon futur mari.
    
    Le roi, ...
    ... qui s’attendait à plus de résistance, accepta de patienter encore une journée. En réalité, la princesse Hong Li était tombée amoureuse d’un jardinier engagé depuis quelques semaines pour entretenir les pelouses, les massifs et les bosquets du palais royal. Elle l’avait rencontré lors d’une promenade, lui avait trouvé un visage avenant et une taille élégante. Elle lui avait demandé de lui confectionner un bouquet et de le faire porter dans ses appartements. Quand elle était rentrée chez elle, elle y avait trouvé la composition florale la plus belle qu’elle ait jamais vue mais également un flacon contenant le parfum le plus suave qu’elle ait jamais respiré et, s’étant approchée de la fenêtre, elle avait entendu le jardinier chanter la chanson la plus mélodieuse qu’elle ait jamais entendue.
    
    Éprise de son jardinier, la princesse Hong Li ne savait comment le faire accepter par son père, le roi Yang You. Elle passa une longue partie de la journée, de la soirée et de la nuit à réfléchir comment se débarrasser des trois prétendants choisis par son père. Au matin, elle se rendit de nouveau dans la salle du Conseil et demanda à parler au roi en tête-à-tête. Une fois les serviteurs sortis de la pièce, elle s’inclina et dit :
    
    — Père, il sera fait selon votre volonté et j’épouserai l’un de vos trois serviteurs. Accordez-moi cependant quelques dernières faveurs.
    — Je vous écoute, ma fille mais ne dépassez pas les limites de ma patience.
    — Ces trois prétendants doivent être soumis à ...
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