Chapitre 1 - Rencontre et première fois
Datte: 25/01/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
fépilée,
école,
amour,
intermast,
facial,
Oral
69,
pénétratio,
init,
Auteur: Kirlan, Source: Revebebe
Manon, c’était la fille dont on rêve tous, à une certaine période de notre vie.
C’est ce qu’il y a de plus pathétique dans l’adolescence : nous avons essayé maladroitement de nous croire uniques, pas forcément indispensables, mais riches d’un jardin intérieur dont nous étions les seuls à pouvoir contempler les beautés. La réalité est tout autre : nous sommes affligeants de banalité, motivés par les mêmes désirs, nourrissant les mêmes fantasmes.
Je ne prétends pas être différent, ou même meilleur, juste un peu plus lucide seulement, pour constater que mon désir pour Manon découlait autant de sa personnalité que de l’admiration qu’elle suscitait au lycée.
C’est assez troublant aujourd’hui de réduire Manon à un fantasme collectif, mais, finalement, la figure qu’elle incarnait n’était rien d’autre.
Nous avons tous plus ou moins connu une Manon. Souvenez-vous de cette fille dont nous avons tous jalousé la popularité. Pour beaucoup, elle est l’inaccessible, un rêve à portée de main, celle devant qui on essaie toujours de se mettre en valeur, de faire le beau, l’intéressant.
Manon était assez petite, 1m60 environ, les cheveux bruns ondulés, les traits fins et parfaits, des yeux bleus à se damner. Une beauté. Pas vraiment taille mannequin, mais une petite fée toute mignonne, et la majorité des garçons du lycée n’avait d’yeux que pour elle.
Les garçons étaient fous d’elle, et les filles ne pouvaient même pas la jalouser, tant elle était gentille avec tout le ...
... monde.
Cerise sur le gâteau, elle était pleine d’humour, et un humour qui s’accorde totalement avec le mien ; nous avions tous les deux un goût prononcé pour l’ironie et l’absurde.
Bon, c’était à peu près notre seul point commun, à Manon et à moi, Antoine.
Nous ne faisions évidemment pas partie des mêmes cercles.
Je ne faisais pas vraiment partie des têtes de turc, non, et sans doute que je le dois à ma force de répartie, j’ai toujours su répondre aux attaques avec détachement et humour. Tout le monde m’appréciait, sans pour autant me considérer comme un ami.
Je n’avais pas beaucoup de copains, au demeurant, deux ou trois types fous de jeux vidéo, qui ne parlaient que de ça, tous puceaux, bien sûr, comme moi, qu’est-ce que vous croyez ?
Cette histoire s’est passée au début de mon année de terminale L. J’étais un peu déçu de ne pas être avec Manon, qui avait choisi la même voie, mais qui était dans la seconde classe littéraire. Cela dit, j’avais dû lui parler deux fois en deux ans, je n’espérais rien d’elle, entendons-nous bien, je me contentais du seul plaisir de nourrir quelques fantasmes à son égard.
De son côté, c’est à peine si elle savait que j’existais. La dernière fois que son regard s’était posé sur moi, j’avais ressenti l’une des plus grandes hontes de ma vie. Elle fumait une cigarette avec une amie (Sonia, je crois) devant le lycée. De mon côté, j’attendais que ma mère passe me prendre, adossé au portail de l’école. J’étais à quelques mètres d’elles, et ...