Le Phare (2) - Histoires de Sexe

Le Phare (2)

Marie avait rassemblé toute la literie de la maison dans sa chambre. Ils avaient maintenant une plus grande épaisseur de matelas et de couverture. C’était donc plus confortable, et plus douillet. Avant d’aller se coucher, Marie et Louis passèrent un moment devant le feu à discuter. Au cours de la conversation, Marie parla à son frère des remarques des pécheurs.

— Ils m’ont dit qu’à mon âge je devrais être mariée et qu’ils pouvaient me rendre moins seule. Elle se risqua même à lui révéler. Et il y en a qui ont dit « A moins que ton frère s’occupe déjà de toi ».

— C’est vrai, ils ont vraiment dit ça, s’exclama Louis, interloqué.

— Oui...

— Et tu leur as dit quoi ?

— Bah rien, qu’est-ce que tu voulais que je leur dise. Mais ça m’a fait réfléchir sur le fait que je commence à me sentir vraiment seule...

— Tu veux dire que tu veux te trouver un mari ? Non ! Ne me laisse pas tout seul ici !

— Non, je ne veux pas partir... Mais je me suis dit que si je voulais me sentir moins seule, je t’avais toi ! C’est pour ça que je t’ai demandé de dormir avec moi.

— Oui, mais je ne peux pas faire comme si j’étais ton mari. Je peux être là pour que tu sentes une présence à côté de toi.

— Je sais bien mais c’est déjà ça... dit Marie en laissant échapper un petit soupir qui, aux oreilles de Louis, sonnait comme de la déception.

— Tu voudrais que je sois plus ? dit Louis choqué.

-...

— Je pourrais être plus ? demanda Louis sur un ton beaucoup plus ...

... calme.

Marie le fixa dans les yeux, et Louis soutint son regard. Les instants qui s’écoulèrent permirent à Louis de se rendre compte que lui aussi se sentait seul, et que, même s’il avait près de deux ans de moins que Marie, lui aussi avait des besoins à assouvir. Son frère qui était sur un navire marchant lui avait raconté quelques de ses ébats lors de ses escales. Mais Louis avait refoulé ses désirs à cause de la quantité faramineuse de travail qu’il avait avec le phare. Ces instants lui permirent aussi de s’imaginer les mêmes choses que sa sœur sur le bateau. Et comme elle, ça lui plaisait.

— Pour ce soir... Oui. Tu pourrais être plus cette nuit.

— Même si on est frère et sœur ?

— Oui...

— Donc les gens du port auraient raison ?

— Ils le croient déjà, alors qu’est-ce que ça change pour eux ?

— C’est vrai, affirma Louis. Donc ce soir, on s’aime ?

— Oui ! répondit Marie en riant, touchée par la formulation de son petit frère. Ce soir on s’aime dit-elle en se levant.

Marie se dirige vers la porte de la chambre à coucher, se retourne vers Louis, et lui fait signe de venir vers elle. Quand son frère arrive à sa hauteur, elle met ses deux mains autour de sa tête et se rapproche des lèvres de Louis pour y déposer un baiser. Elle retire alors sa tête pour le regarder. Mais cette fois c’est Louis qui attrape Marie par la taille pour la rapprocher de lui et unir leurs lèvres. Tous deux ouvrirent instinctivement leur bouche pour que leurs langues se rejoignent. Elles se ...