1. Mes premières fois


    Datte: 22/01/2020, Catégories: fh, prost, handicap, init, Auteur: Lila 2, Source: Revebebe

    ... redouté… On a échangé quelques banalités sur nos vies, notre travail, nos maisons… Quelle situation irréelle que de me dire que, derrière ces paroles se perdant dans l’abîme des moments insensés, tu vas me payer pour coucher avec toi. C’est le but de ma présence, et aucun mot, aucune phrase, aucune conversation, ne pourra me faire oublier qu’à ce moment, je ne suis là que pour une seule chose…
    
    Je suis encore l’inconnue, la femme croisée au détour d’un site, mais j’ai fait tout ce chemin pour devenir une pute, et c’est toi, là, assis devant moi, qui va faire de moi ce que je ne suis pas… encore. J’ai envie de te le dire mais je ne peux pas. Je n’ai jamais exercé mais je connais les codes : ne pas se dévoiler, ne pas paraître hésitante, essayer de garder le contrôle… Cette idée m’obsède, ai-je eu raison de te faire confiance ? Sauras-tu me laisser maîtresse de moi-même alors que je m’offre à ta merci ? Ai-je raison de me considérer aussi forte ? De ne pas les écouter, ceux qui me renvoient si souvent à ma vulnérabilité, ma fragilité, ma faiblesse ? J’ai toujours refusé de me laisser asservir par les normes, les règles, les interdictions qui ne sont que des prétextes pour nous étouffer… Mais n’ai-je pas été trop loin cette fois ? Je me dis souvent que le prix à payer pour connaître ses limites c’est de les atteindre, voire de les franchir… Avec toutes les souffrances que cela implique…
    
    Est-ce un appel d’air, un souffle de vie, ou l’oxygène viendrait-il à manquer ? Je ...
    ... respire tant bien que mal quand tu me proposes de m’approcher de toi… Mais je prends ma respiration et fais le grand plongeon en te proposant d’aller dans la chambre…
    
    Tout paraît encore « normal », ton linge étendu permet quelques digressions, juste le temps de reprendre ma respiration et que mon cœur se calme… Je t’explique assez machinalement comment faire pour m’aider, tout en me disant que ce sont là mes derniers instants de « liberté », une fois que j’aurai quitté mon fauteuil je serai toute à toi…
    
    Tu m’allonges sur le lit que tu n’as pas voulu ouvrir, tu viens à côté de moi, et m’embrasses… Mon âme finit de vaciller, je ne dois plus penser, juste me laisser faire et te donner ce que tu attends… Tu commences à me déshabiller, le haut d’abord. Tu ouvres mes boutons et glisses ta main sur mes seins. Tu embrasses mon cou, puis mes tétons, et continues ton exploration vers le bas. Tu retires ma jupe, le collant que je porte faute d’avoir trouvé mes bas qui, je te l’accorde, auraient été plus simples à enlever ! Tu me touches le sexe au travers de ma culotte. J’ai l’impression de commencer à être mouillée alors que la peur n’a pas encore totalement disparu. Mais ta douceur, ton regard tendre me rassurent, et tu finis de me dévêtir…
    
    Je suis totalement nue, offerte à tes yeux qui me parcourent, moi qui ne supporte pas que l’on regarde mon corps. Je ne dis rien, j’oublie cette obsession du jugement car après tout, tu as payé pour m’avoir ! N’était-ce pas là le but de ma ...