Ode au libertinage
Datte: 21/01/2020,
Catégories:
ff,
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inconnu,
boitenuit,
voyage,
train,
fsoumise,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
échange,
init,
Auteur: Chairychairy, Source: Revebebe
... émerveiller.
Difficile de se reconnaître dans le quotidien. Y a-t-il des signes particuliers, un comportement à adopter ? Est-ce celui qui me déshabille au passage, celui qui fait mine de m’ignorer, celui qui me glisse sa carte de visite en m’effleurant les doigts ? Feront-ils partie du voyage ? Qui sait…Dommage qu’il faille nous retrouver dans ces salons particuliers pour tomber le masque.
J’ai envie d’une belle histoire, belle puisqu’inattendue, une histoire qui me laisserait pensive. Pas de ces rencontres dans un bar d’hôtel qui font plutôt cliché et ne font plus fantasmer personnes depuis longtemps.
Non…moi je veux des odeurs, des mélanges de parfum, des fragrances inconnues. Je veux être envoutée pour me dévouer. Je veux ne plus avoir le choix que celui de me laisser entraîner dans un tourbillon infernal. Je veux me soumettre à mes envies pour quelles deviennent des besoins. Je veux me donner sur l’autel du plaisir et me sacrifier aux dieux du vice, je veux crier pour ne pas mourir…une douce délivrance.
L’imagination reste le meilleur aphrodisiaque…Là, je suis assise dans un train qui ne mène nulle part…qu’importe. Le wagon est bondé. On se croirait au retour des vacances, trop de promiscuité, des valises qui s’entrechoquent. Personne ne fait attention à qui que ce soit, sauf que moi, j’observe, je flaire ma proie…Je devine une courbe de visage, un nez fin, je ne vois rien que ces quelques traits. Une mèche lui cache les yeux, impossible de distinguer ...
... autre chose, pas envie d’aller plus loin…Mon regard se pose maintenant à quelques centimètres à peine. Je n’y avais pas fait attention. Nous partageons une banquette en vis-à-vis. Il m’ignore mais je sens son regard sur moi quand j’ai le nez plongé sur mon clavier. S’il savait que j’écris sur lui en l’ignorant…Je me baisse doucement pour remettre ma sandale et remonte doucement sur sa jambe. Pas un mot, pas un sourire mais il a comprit…je viens de donner le signal. Je comprends qu’il fait partie de notre monde, instantanément…peut-être parce que lui non plus n’a pas eu de réaction, pas de sourire gêné, pas de mouvement de recul. Les dès sont jetés, j’ai commencé la partie, a lui de jouer.
A côté de nous s’entassent des manteaux, des sacs, des montagnes de formes insignifiantes. Il garde d’ailleurs sa veste sur ses genoux. Est-ce du cachemire ? Souci de détail dans mon imaginaire…
Ma jambe se décroise…il relance la partie quant à son tour, il ramasse un objet fantôme et viens poser sa main entre mes cuisses. Je suis imperturbable. Je regarde par la fenêtre et fixe mon regard sur un point précis qui m’offre à chaque seconde une image différente.
Je vois la vie des autres en accéléré, je rentre dans leur intimité comme eux ne pourront jamais rentrer dans la mienne.
Sa main remonte, je la sens qui presse mon entre cuisse à la recherche de sa cible. Qui gagnera la partie ? Celui qui aura su s’offrir ou celui qui se sera refusé ? Je tente le jeu et décide de le laisser ...