La forêt de Ternevie - Histoires de Sexe

La forêt de Ternevie

... du clan des Lunes Blanches. Tu n’as rien à craindre de moi, humain. Je te suis depuis plus d’un jour…
— Je sais, coupa brusquement le mercenaire. Je porte un anneau d’alarme qui me prévient de toute menace, aussi infime soit-elle. Tu ne semblais pas hostile envers moi, aussi je t’ai ignorée. D’ailleurs, pourquoi prendre contact maintenant ?
— Tu te trouves sur les terres ogres, humain, répliqua la chasseuse, pas du tout perturbée par la révélation du guerrier. Tu dois savoir combien ils sont dangereux.
— J’en ai déjà vaincu. Ils sont coriaces mais pas invincibles. De plus, je n’ai pas le choix. L’objet que je cherche se trouve apparemment ici, tout près.
— Comment peux-tu en être si sûr ? questionna la gobeline, curieuse.

Flatté par l’intérêt évident que la traqueuse lui manifestait, le peu de méfiance que Korim avait toujours envers elle se dissipa. Il sortit sa boussole pour la montrer à Azial, qui se rapprocha de lui pour la contempler avec fascination.

— Ceci est une boussole qui me guide vers l’objet de ma quête. La petite aiguille à l’intérieur pointe dans la direction de ma cible. Elle devient d’un vert plus éclatant à mesure que je m’en rapproche. Elle m’a guidé jusqu’ici. Je ne suis plus qu’à une ou deux lieues de ce que je cherche.
— Et que cherches-tu exactement ? Les ogres ont rarement des objets de grande valeur.
— Un objet magique nommé l’Œil Noir, ou Globe de Vérité. Une sphère de verre noir qui a un grand nombre de propriétés utiles, comme ...

... détecter le mensonge, l’invisibilité et les illusions. Il se trouve au pied de cette montagne au sommet manquant.

La gobeline porta son regard vers ladite montagne et Korim le vit s’assombrir soudain.

— Il n’y a qu’un seul clan d’ogres qui vit ici, dit-elle d’une voix chargée de haine. Celui de l’Oreille Coupée. Ils ne sont que cinq, trois mâles et deux femelles. Mais tu ne dois pas les sous-estimer. Ils sont de redoutables chasseurs. Ils nous ont volé beaucoup de gibier.
— Tu ne sembles pas les porter dans ton cœur, fit remarquer le mercenaire. Accepterais-tu de m’aider dans ma mission ? demanda l’humain sur un coup de tête.

Surprise, Azial prit soigneusement le temps d’évaluer l’offre du mercenaire. Certes, elle avait de nombreuses raisons pour souhaiter la mort d’un groupe d’ogres. Surtout celui-ci. Mais un humain et une gobeline contre cinq de ces monstres…

— Je voudrais bien dire oui à ta demande, répondit finalement la chasseuse, mais nos chances me paraissent bien faibles.
— J’ai un ou deux trucs en réserve, répliqua le guerrier.

Il fouilla dans son sac un moment, puis en extirpa une fiole lilliputienne qui ne contenait guère plus de dix gouttes d’un liquide clair et d’aspect visqueux.

— Du venin de reine ombreuse, une dangereuse araignée qui vit dans un lointain marais au Sud. Une seule goutte suffit pour tuer un bœuf. La mort est terriblement rapide et affreusement douloureuse. Aucun antidote connu.

Un sourire rassuré et sauvage étira alors les lèvres ...