La vengeance et la haine - Histoires de Sexe

La vengeance et la haine

... en ont encore les oreilles qui bourdonnent. Il est entré dans une telle rage qu’il en a vidé le chargeur de son flingue dans le bide de la pauvre fille qui le suçait et qui n’y était strictement pour rien.

Pour être passée par là, quelque chose me dit que pour la nénette en question, ces bastos ont sans doute bien davantage sonné comme une délivrance qu’autre chose.

— Connaissant cette ordure, cela n’a rien d’étonnant. Et qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
— Maintenant ? On va pousser le bouchon un peu plus loin. Rappelez-nous pourquoi il avait demandé à ce que vous soyez violées à de multiples reprises ?

Multiples reprises, ce n’est pas le mot que j’utiliserais, mais peu importe.

— Il voulait nous transformer en zombies, vous le savez déjà…
— Absolument… Et à l’heure où je vous parle, il doit se dire qu’il a réussi son coup.

J’explose.

— Pardon ?
— Oui. Personne ne vous a jamais vues, Jennifer et vous, dans les bras d’un homme…
— Et alors ? Je ne vois pas bien le rapport !
— Oh que si… Vous savez qu’en général, les victimes de viols ont beaucoup de mal à se reconstruire.
— Je répète, et alors ?
— Et alors, pour lui, le fait que vous n’ayez pas de mec, signifie sans doute que vous êtes encore traumatisées…

Et de fait, je le suis encore, tout comme Jennifer d’ailleurs. Simplement, je m’efforce de ne pas le montrer, précisément parce que je sais que ça ferait trop plaisir à môssieur le président.

— Ah ? Et vous en êtes certain, de ça ? C’est ce ...

... qu’il pense, lui, ou ce que vous pensez, vous ? Des mecs, on en a eu des dizaines au Salvera !

Aucune queue ne devra jamais davantage influencer sur ma vie que la précédente, c’est une promesse que je m’étais faite il y a fort longtemps. Cela reste d’actualité.

— Vous permettez que je vous parle franchement, Jessica ?

Commence à véritablement me taper sur le système, notre gaillard.

— Évidemment ! Soyez clair, bordel !
— Eh ben justement, pour lui, vous n’étiez que les pensionnaires d’un bordel et ce n’est donc pas par choix que vous tapiniez.
— Que ç’ait été un bordel, vous savez que c’est absolument faux. Et vous savez également très bien que nous aurions très bien continué comme strip-teaseuses et que, même si cela aurait été plus long, cela nous aurait suffi pour nous en sortir. Au Salvera, jamais personne ne nous a obligées à faire quoi que ce soit.

Vu l’incongruité de la situation, cela peut sembler curieux, mais cela fait partie de notre fierté, à Jessica et moi.

— Oui, mais lui, il ne le sait pas… C’est pour cela qu’on va l’agacer encore un peu.
— Ah ? Et comment ?
— C’est simple : on va vous coller unboy-friend dans les bras, à toutes les deux, et il faudra vous montrer un peu partout avec ces deux types.
— Quoi ? C’est tout ?
— Non, bien sûr… En public, il faudra user et abuser du roulage de galoches et des mains baladeuses, comme de vrais couples, et donner l’impression que vous êtes infiniment heureuses. Ne vous inquiétez pas, on va organiser ...