La vengeance et la haine
Datte: 18/01/2020,
Catégories:
fh,
ff,
hplusag,
oncletante,
copains,
humilié(e),
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
fdanus,
délire,
aventure,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... me dire, mais également qu’il tient à ce qu’Ernesto l’entende.
— Vous êtes cinéphile, je crois ?
— À mes heures perdues, pourquoi ?
— Vous vous souvenez de la fin de Borsalino & Co ?
Soudain, dans mon esprit, tout s’éclaire, et notamment le pourquoi de toute cette mise en scène : dans le film en question, Delon est aux prises avec un gros méchant pas beau mafieux – qui a accessoirement fait buter Belmondo dans le premier film – et, exactement comme nous le sommes en ce moment, tout ce petit monde se retrouve au final à l’arrière d’une loco à vapeur lancée à pleine vitesse.
— Attendez, vous n’allez quand même pas…
— Oh que si… Et on va même faire mieux que dans le film, je vous le promets.
Les deux soldats, qui étaient jusque-là restés immobiles, empoignent violemment Ernesto qui, brisé de partout, hurle à la mort. Ramos lui enjoint de se taire en lui collant une monstrueuse patate en pleine tronche, ce qui ne doit pas arranger l’état de sa mâchoire déjà sérieusement amochée.
— Ne gueule pas comme ça, le meilleur reste à venir…
Puis, s’adressant aux soldats :
— Allez-y, les gars, on fait comme on a dit…
Là-dessus, Ramos ouvre lui-même la porte du foyer, la température déjà infernale dans ce minuscule espace augmente encore. Et là, les yeux écarquillés, je les vois doucement introduire Ernesto dans le foyer… Il m’avait promis mieux que dans le film ? En effet, je me souviens très bien que ...
... c’était tête la première que le napolitain avait droit à sa petite séance de barbecue, sauf que là, c’est par les pieds qu’ils ont commencé ! Ses hurlements parviennent même à couvrir le vacarme ambiant tandis qu’une odeur atroce de viande carbonisée envahit la cabine.
Voir cette ordure d’Ernesto crever dans les plus grandes souffrances possible, j’en ai rêvé cent fois… Mais là, alors que les portes de la chaudière viennent de se refermer et que ses cris se sont enfin tus, je me sens étrangement vide… Et quelques mots de mon père me reviennent en mémoire :
Prends-garde, ma fille, à ne jamais te laisser envahir par la vengeance et la haine, ces diablesses dévoreront toute ton âme et pourtant, elles ne seront jamais rassasiées.
Tandis que je redescends de la locomotive et que je me dirige vers l’hélicoptère, un flot de questions envahit soudain mon esprit : certes, mon oncle est mort, mais cela ne me ramènera pas mes parents, et pas davantage Logan avec qui mes rapports étaient de moins en moins professionnels. De même, Jennifer ne sera plus jamais là pour me tenir la main dans les moments difficiles… J’ai l’impression d’être détruite de l’intérieur.
Certes, je pourrai toujours continuer l’œuvre de mon père, ce sera une façon de perpétuer sa mémoire et c’est sans doute ce qu’il aurait voulu. Mais y a-t-il une seule personne sur cette planète qui puisse comprendre à quel point tout cela me semble vain ?