1. Dominique : Ma femme est... étonnante !


    Datte: 17/01/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Yan Loutort, Source: Hds

    ... dose d’adrénaline, ils m’abandonnaient et ne voulaient plus de contact avec moi.
    
    Depuis l’an dernier, j’avais rencontré un homme avec lequel nous avions une relation suivie. On se voyait assez régulièrement chez lui. Il habite à une cinquantaine de kilomètres d’ici. Il m’amenait au restaurant et même si je ne connaissais pas ses amis ou sa famille, je m’étais faite à l’idée que quelque chose de sérieux pourrait exister entre nous.
    
    Ce midi, nous avions passé un week-end prolongé en « amoureux » dans un gîte isolé de la forêt landaise, je lui ai proposé de venir ici et de le présenter à mes parents. Idiote que je suis ! Il a déversé des horreurs sur moi. Qu’il n’était pas question de « s’exhiber » avec moi ! Que je n’étais juste bonne qu’à baiser. Qu’il n’avait pas envie de passer pour un pédé…
    
    Je me suis enfuie de chez lui, j'ai roulé comme dans un brouillard et je ne sais pas pourquoi je n'ai pas eu d'accident, parce que j'avais envie de mourir. Sûrement quelque chose m'a protégée !
    
    Arrivée ici, je ne voulais pas rentrer chez moi. C’est comme çà que j’ai atterri sur ce banc.
    
    Ce qui est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps ! Je t’ai rencontrée !
    
    Tu es gentil mais…
    
    Mais quoi ? Çà m’est égal ce que les gens peuvent dire en me voyant avec toi, d’ailleurs, depuis tout à l’heure, je peux te dire qu’il y en a un paquet qui sont passés et repassés pour nous regarder. Que je te tienne par la main ou que je t’embrasse a semblé en troubler ...
    ... certains mais peut m’importe. C’est plutôt moi qui suis inquiet, car tu es une très belle et très jeune femme et moi un vieux monsieur qui a déjà peur de te perdre !
    
    C’est vrai ? Mon dieu ! Dès que tu as pris ma main, j’ai senti comme un courant électrique et dès que tu la lâches, je me sens perdue !
    
    Moi aussi ! C’est fou ! Je ne croyais pas cela possible.
    
    Mais… tu sais que je ne suis pas… normale ?
    
    Moi non plus ! Qui est normal et qui ne l’est pas ?
    
    Hum… Hum… » Le garçon de café vient nous interrompre « Excuse-moi Dominique mais… il faut que je ferme. » Nous sommes les derniers sur la terrasse. Le garçon a rentré toutes les tables et il ne reste que la notre.
    
    Pardon Régis ! On ne s’est pas rendu compte de l’heure !
    
    J’ai bien vu, ne t’inquiètes pas, mais là, il faut vraiment…
    
    Bien sûr ! »
    
    Nous aidons le garçon a rentrer le matériel et derrière nous, il ferme et éteint le bar. Nous nous retrouvons dans le square de notre rencontre, nous tenant toujours par la main. Nous faisant face, pour la première fois, on s’embrasse voluptueusement. Ni l’un ni l’autre n’a envie d’arrêter ce moment.
    
    Longtemps, au milieu du square, nous restons ainsi enlacés, seuls au monde.
    
    - « On pourrait rentrer ? Dis-je. Je... J'ai une chambre à l'hôtel, là.
    
    - Ah non ! Pas celui-là !
    
    - Excuse-moi. Je ne voulais pas... avoir l'air de …
    
    - Ce n'est pas çà. C'est à cause de … l'hôtel. J'y ai été une fois avec un homme et le patron m'a traitée de tous les noms. Il m'a ...
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