Dominique : Ma femme est... étonnante !
Datte: 17/01/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Yan Loutort, Source: Hds
... que… » Elle se remet à pleurer, aussi j’entoure ses épaules de mon bras et elle pose sa tête sur mon épaule. C’est alors que je remarque trois jeunes hommes de l’autre côté du square, qui nous regardent en rigolant. Je la lâche et me redresse.
Ah je vois !
Qu’y a-t-il ?
Vous avez fait un pari !
Un pari ? Je… Ne comprends pas !
Mais si ! Vous avez pariez avec les trois mecs en face, que vous alliez draguer le vieux assis sur son banc et qu’il allait vous suivre.
Mais… Non ! Pas du tout ! C’est des cons ces trois là ! Ils me font chier depuis toujours ! Excusez-moi ! Je ne veux pas vous déranger ! » Alors qu’elle se lève, je la retiens par la main. Ce contact provoque en moi comme un courant électrique. Elle me regarde et se rassoit. « Je vous jure que je n’ai rien à voir avec ces cons ! » Elle ne lâche pas ma main. « Je comprendrais si…
A mon âge, on se moque de ce que peuvent dire les autres. J’ai l’impression que çà vous fait du bien de parler, alors ne vous gênez pas continuez.
Vous êtes gentil… Et puis, vous n’êtes pas vieux.
Merci. Mais, je dois avoir le double de votre âge.
J’ai trente deux ans.
Vous ne les faites pas ! Moi j’en ai presque cinquante.
Vous ne les paraissez pas, non plus ! C’est vrai !
Dites-moi. Qu’est-ce que vous pensez de continuer notre conversation autour d’un verre dans le café là-bas ?
Çà ne vous gêne pas… d’être vu avec moi ?
Pourquoi çà me gênerait ? Au contraire, je suis flatté d’être à côté d’une ...
... belle et jeune femme !
C’est que… Bon d’accord. J’ai soif »
Nous nous levons, toujours main dans la main, et nous dirigeons vers le café de l’autre côté de la place. Notre trajet passe devant le banc où les trois gars continuent de se marrer. Au moment où on passe devant, l’un d’eux apostrophe ma compagne.
« Alors Dominique ! Tu as trouvé un nouveau pigeon ? Il va être surpris tout à l’heure !
Messieurs, dis-je avec une assurance qui n’est pas celle que je ressens au fond de moi, vos insultes sont dignes de gamineries de cour d’école et vous feriez bien de vous en abstenir.
Toi, le vieux, tu risques de regretter ce qui va t’arriver !
Parce que vous croyez me faire peur ? J’en ai maté des plus forts que vous qui pourtant étaient persuadés de leur supériorité. Qui veut commencer ?
Bon, çà va ! réplique un autre. Après tout c’est ton problème. Mais ne viens pas te plaindre ensuite.
Rassurez-vous ! Ce n’est pas vers vous que je me tournerai si cela arrive. Je suis assez vieux, comme vous dites, pour m’arranger moi-même. »
Sur ce, je poursuis mon chemin, n’ayant pas lâché la main de Dominique, puisque j’ai appris son prénom. Les trois autres marmonnent dans notre dos, mais je n’en ai cure. Nous parvenons au café et nous installons en terrasse, côte à côte face à la place.
Je commande un coca sans réfléchir, alors que je suis plutôt du style bière, ma compagne faisant de même.
« Vous savez, me dit Dominique, ils n’ont pas tout à fait tort. Je… Je ...