1. Tribulations d'un obsédé sexuel. (2)


    Datte: 25/03/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Pamarciset, Source: Xstory

    Ce n’est que lorsque son chocolat fut tout à fait terminé qu’elle se lécha la bouche, afin d’en retirer toute trace de crème, et s’étira. Sa langue vermillon et granulée me faisait envie mieux que n’importe quel brownie ou n’importe quel bonbon. Je voulais la lui sucer avec passion, goûtant le miel de sa salive, espérant peut-être même qu’elle laisserait couler sa salive dans ma bouche. Le soleil jouait alors avec les reflets des fenêtres des façades en face de la ruelle et constellaient des arcs-en-ciel dans ses cheveux. Elle me regardait, manifestement pensive, et je la trouvais désarmante. Ma langue complètement brûlée, devenue insensible, me faisait l’effet d’être un morceau de carton étranger dans ma propre bouche et je détestais ça.
    
    « — Putain, je me suis brûlé la langue avec ce machin. » Valentine eut un petit rire, pas vraiment moqueur, non, mais tout de même un peu dédaigneux, me signifiant assez explicitement que ce n’était pas très intéressant, ou moins que la présentation du diable à travers les deux œuvres majeures du XXe siècle dont je venais de l’entretenir exhaustivement. Elle finit de se lécher la bouche même si c’était devenu parfaitement inutile, claquant même de la langue contre son palais, sans doute pour faire revenir un parfum perdu. Gourmandise de chatte ou malice de fée ? De là m’imaginer les soupirs de la sainte et les cris de la pute… Certainement pas sans son accord. Elle s’étira de nouveau et puis bâilla :
    
    « — Franchement, c’est toi qui ...
    ... vois. Est-ce que tu veux quelque chose qui soit interactif, est-ce que le format du colloque te convient mieux, est-ce que tu veux discuter ou expliquer ? Tu sais, mon coco, tout ça finalement, c’est assez à l’avenant. C’est ton intervention et tu la gères comme tu veux, il n’y a pas de règle.
    
    — Il y a toujours des règles, m’entendis-je répondu, à moitié vexé, je crois, par sa légèreté et ses allumages sans suite et par l’indifférence presque totale qu’elle assumait à propos de ce dont j’estimais requérir son aide. J’avais le visage enfoncé dans une auge de frustration et je me sentais à quelques millimètres seulement sous la surface : il m’aurait suffi d’un rien pour me ‘libérer’ de cette tension. Ses yeux pétillèrent :
    
    — Ah oui ? Il y a toujours des règles ? Alors, on va faire un pari.
    
    — Lequel ?
    
    — Vendredi ou le jeudi suivant, c’est selon vos disponibilités, ton épouse et toi allez faire garder votre enfant, et on va tous les quatre dans un bar.
    
    — Je ne suis pas fan des bars, tu sais bien…
    
    — Tu es fan de l’idée que ton épouse se tape une de tes amies dans les toilettes des bars, ça, je le sais bien aussi. »
    
    Choqué n’est pas le mot, je ne suis jamais vraiment choqué par rien. L’étendue de ma sexualité n’avait pas encore rencontré de limite, dès lors que le consentement était assuré. Je n’approuvais pas la zoophilie, la pédophilie ou l’inceste, la scatophilie ne m’excitait pas du tout mais une fois la ligne de cette circonférence tracée, tout ce qui se ...
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