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Nuit d’encre
Datte: 09/01/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Emile, Source: Hds
Il fait nuit noire en ce hameau isolé, sans éclairage public, à l’orée du premier quartier de lune. Les étoiles dessinent dans le ciel leurs habituelles arabesques. La soirée est déjà avancée mais la chaleur reste vive et ma peau reste gluante des stigmates de l’été. Je regarde la télé, allongé sur mon fauteuil, fenêtres et portes ouvertes pour saisir le moindre souffle d’air. Ma légère vêture me colle encore désagréablement à la peau. Je me lève pour me servir un verre d’eau fraîche et décide de me mettre à l’aise. Me voici bientôt nu, le corps illuminé par l’éclairage blafard de l’écran ou continuent de s’agiter des formes lointaines que je regarde à peine. Je me trouve seyant en bouée lumineuse au milieu de cette immensité d’une noirceur sans pareille. Je rêvasse devant des clips musicaux qui bruissent en sourdine quand soudain… Tout à coup, un léger cri suivi de gloussements enfantins résonnent de l’autre côté de la fenêtre béante. Je comprends vite que de jeunes passants, surpris par ma nudité lumineuse s’attardent sur le chemin tout proche qui borde la propriété. Les chuchotements continuent et m’incitent non à me cacher mais plutôt à mettre en valeur mon intimité pour le plus grand plaisir de ces indiscrets. Puis le silence revient et je me laisse bercer par la musique au point que je somnole bientôt. Lorsque je me réveille, le silence est total, excepté quelques lointains coassements d’amphibiens. Soucieux de trouver un peu de fraicheur avant le coucher, je m’avance ...
... dans le jardin puis franchis la clôture au moyen d’un portillon grinçant. J’entends quelques bruissements dans les fourrés mais n’y distingue nul animal. Ce calme quasi absolu et la nuit protectrice m’incitent à avancer sans crainte. J’aime cette sensation de liberté totale que me confère mon indécence quasi invisible pour autrui. La voute céleste brille de tout son éclat. Je distingue chaque étoile et chaque constellation avec une absolue précision. Je regrette de ne pouvoir toutes les nommer et reste ainsi, immobile, tête levée, émerveillé de telles flamboyances. Je reste ainsi, anesthésié par tant de beauté, au point de me rendre très tardivement compte que plusieurs mains avides Sont venues à mon contact. Elles vse livrent à une exploration en règle de mon anatomie. De douces mains dont les propriétaires m’ont approché en silence sans que je perçoive le moindre bruissement, sans que ma peau nue ne distingue le moindre déplacement d’air. Deux d’entre elles massent mes fesses en les écartant avec force au point que je ressens la fraicheur du soir sur ma rosette qui s’enfle de plaisir. Une autre pétrit tendrement mes bourses. Une troisième dégaine doucement mon gland déjà congestionné. Deux autres étrillent mes tétons. La dernière caresse tendrement mes lèvres. Mon corps entier se relâche comme pour inciter mes agresseurs à oser plus encore. Les mouvements se font plus fermes. Trois doigts envahissent ma bouche trempée de désir, un index humide entre en profondeur en mon ...