1. Kabir, maman et moi (5)


    Datte: 04/01/2020, Catégories: Transexuels Auteur: lo1ka, Source: Xstory

    ... douche, était sorti de l’appartement. J’aurais tant aimé qu’il reste avec moi... D’abord parce que j’aimais ce qu’il me faisait, et ensuite parce qu’en son absence, des idées noires me revenaient au sujet de ma mère et de sa réaction. Où était-elle ? Que faisait-elle ? Allait-elle rentrer ? Devais-je l’appeler pour voir si elle va bien ? Non, je n’avais pas le culot de me confronter de nouveau à elle en l’appelant, après ce que j’ai fait... Je me contentai alors de me confiner dans ma chambre et d’attendre... que mon homme revienne, ou à défaut que maman rentre à la maison.
    
    Quelques minutes plus tard, le sommeil m’avait gagné, et je ne repris conscience que le lendemain matin, lorsque j’entendis toquer très fort dans la porte. On toqua une deuxième fois, encore plus fort, plus la porte s’ouvrit. Maman se tenait devant moi. Elle avait désormais une expression dure et impassible. Sa froideur me faisait peur, je ne savais pas à quoi m’attendre et je me contentai de la regarder en restant dans mon lit, en attendant la sentence.
    
    — Debout, m’ordonna-t-elle.
    
    Je pris quelques instants de réflexion, puis me relevai et me mis face à maman, le regard toujours aussi glacial.
    
    — Écoute-moi bien, j’ai été idiote de penser que j’avais un fils suffisamment adulte et ouvert d’esprit pour mener MA vie sexuelle dans MON appartement comme je l’entends. Mais je vois que je me suis trompée, j’aurais dû t’envoyer vivre ailleurs, loin de moi et de MON homme. Tu comprends ça ?! C’est MON ...
    ... homme !
    
    Maman dirigeait vers moi un doigt menaçant qui s’approchait de plus en plus de mon visage, son ton se haussait et ses yeux commençaient de nouveau à se gorger de sang. Embarrassé, je baissai les yeux vers le sol et m’immobilisai. Comment en étions-nous arrivés là ? J’étais devenu la maîtresse de Kabir, l’homme de ma propre mère, et maintenant elle me considérait comme... sa concurrente.
    
    — Si ça ne tenait qu’à moi, je t’aurais tout de suite viré, parce que je n’ai plus envie de te voir, TU ENTENDS ? Je ne veux plus te voir !
    
    Je ne comprenais pas. Comment ça, « si ça ne tenait qu’à elle » ? À qui d’autre la décision de me virer de la maison pouvait-elle revenir ?
    
    — D’accord maman, mais... qu’est-ce qui t’empêche de me virer maintenant alors ? demandai-je, évasif.
    
    Maman marqua un moment de silence et inspira une bouffée d’air.
    
    — Parce qu’il est hors de question que je te laisse gâcher mon bonheur et celui de mon homme.
    
    Je ne comprenais toujours pas.
    
    — Tu vas bien m’écouter petit ingrat, et tu vas faire exactement comme je te dis !
    
    — D’accord maman, qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
    
    — Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Kabir. Tu le savais ?! Il te l’a dit ?!
    
    Maman était furieuse. Elle me posait la question comme pour s’assurer que moi, la maîtresse de Kabir, n’avais pas noué des liens de complicité aussi forts avec lui, et qu’elle pouvait toujours prétendre à la première place dans ce nouveau rapport de concurrence qui s’était établi ...
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