23 avril-6juin
Datte: 02/01/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
alliance,
Collègues / Travail
jardin,
cinéma,
toilettes,
strip,
photofilm,
Masturbation
Oral
pénétratio,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... téléphoner, me déteste et fait tout pour me rendre la vie impossible. Heureusement qu’elle habite à l’autre bout de la France et que maintenant elle ne se déplace plus guère. Quant à ma mère, elle ne me téléphone que pour se plaindre et me demander de l’argent. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle m’a mariée dès qu’elle a pu, pour les sous. Elle n’a pas traîné. J’avais seize ans depuis le 28 octobre 1956 quand elle m’a sortie de pension pour épouser le samedi 24 novembre 1956 Monsieur Pierre Saint Lescure, de vingt-cinq ans mon aîné. Dominique est née neuf mois plus tard, le dimanche 1er septembre 1957. Je relevais à peine de couches quand il m’a mise à nouveau enceinte, et le vendredi 27 juin 1958 naissait Gwendoline. Heureusement qu’à cette époque il y avait mon beau-père, mais il est mort trop tôt, comme mon père. Après son décès, la vraie nature de ma belle-mère s’est révélée, presque du jour au lendemain, avec sa mesquinerie et sa méchanceté. Et ensuite son fils aussi a changé. Il n’avait jamais été un grand romantique, mais il pouvait être attentionné. Il s’est éloigné de moi, est devenu indifférent. Il ne parle, pense, voit, respire même qu’affaires, affaires, affaires et encore affaires. Je n’ai jamais pu me faire d’amis. Avant mon mariage, je n’en ai pas eu le temps, à part une camarade de pension avec qui je suis restée très liée. Mais elle vit en Nouvelle Calédonie. Je la vois tous les deux ans quand elle vient en métropole, on se téléphone dix fois par an et on ...
... s’écrit souvent. Heureusement qu’elle est là, malgré tout. Après mon mariage j’ai été prise dans un carcan. J’ai plus ri lors des deux repas avec les filles et toi que pendant les deux dernières années. C’est à en pleurer.
Elle s’arrête devant moi, les bras ballants. Elle éclate à nouveau en pleurs. Je me lève pour essayer de la réconforter. Elle s’agrippe à moi comme à une bouée pour sangloter, la tête sur mon épaule. Je lui masse la nuque pour tenter de la détendre en disant de ma voix que j’espère la plus apaisante :
— Pleure. Pleure tout ton saoul si cela te permet d’évacuer ce qui t’étouffe.
Je continue de parler. Elle se calme progressivement. Je crois que ce que je dis n’a peut-être pas beaucoup d’importance. Une présence amicale en a certainement beaucoup plus. Je finis mon discours en essayant de la secouer un peu.
— Mais ressaisis-toi, ta vie n’est pas finie. Tu as trente-six ans pas quatre-vingts. Et, quand bien même tu en aurais quatre-vingts, cela ne t’empêcherait pas d’envoyer au diable les fâcheux, avec tout le respect qui leur est dû, bien sûr. Et ton mari, secoue-le. Impose-toi. Il ne peut pas être aveugle au point de ne pas voir combien tu peux être belle et désirable.
Elle redresse la tête et me regarde droit dans les yeux. Son regard rougi me trouble. Elle a l’air d’une biche aux abois. Je me tais. Elle s’agrippe à mon cou et m’embrasse. J’ai le souffle coupé. Je sens ses seins s’écraser contre ma poitrine. Elle glisse une jambe entre les miennes. ...