À vendre
Datte: 27/12/2019,
Catégories:
fh,
couple,
jardin,
amour,
vengeance,
Oral
mélo,
policier,
amourdura,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... Excusez-moi de vous le dire ainsi, mais je constate que vous avez maintenant votre travail en ligne de mire, et non plus le fait de retourner chez votre « ex », comme vous le dites si bien.
Elle lève les yeux au plafond, la tête renversée sur le haut du dossier, puis se tourne vers lui :
— Carol, on peut discuter sérieusement pour une fois ?
— Si vous le voulez…
— Mettons les choses à plat, mais n’en tirez pas de conclusion hâtive. Toute cette petite histoire depuis tout à l’heure m’a fait constater que je devais sûrement aller voir ailleurs, mais je n’osais pas franchir le pas. Je sais très bien que Robert, ce n’est pas la panacée, mais j’avais au moins une sorte de chez-moi avec lui, un toit. Et puis, partir pour aller où ? À l’hôtel ? Trop cher. En foyer ? Non, plus jamais ! Pas de famille proche, pas vraiment d’amis, à peine des collègues de travail. Un tableau pas très reluisant…
— C’est vrai que… dans ces conditions…
— Je sais… Je ne le sais que de trop ! Bon, Carol, écoutez-moi bien, j’ai quelque chose à vous demander : vous accepteriez une… une colocataire chez vous ? Je payerai un loyer, ou je participe aux frais. Mais, je dis bien mais, je ne me jette pas pour autant dans vos bras ! Si vous refusez, je comprendrai parfaitement.
— Oui.
Elle le regarde fixement, le temps passe. Elle finit par demander :
— Votre réponse, c’est quoi ?
— J’ai déjà répondu, il me semble…
Elle s’enfonce un peu dans le fauteuil, intriguée :
— Comment ça, vous avez ...
... déjà répondu ?
— Il me semble avoir déjà dit « oui ».
— Mais… mais je croyais que c’était pour le fait que… si vous refusez…
— Non, c’était « oui » pour votre colocation.
— Non !? Vous êtes d’accord ? Mais, pas de… enfin… comment dire… pas dans votre lit, vous savez…
— Tout arrive à point pour qui sait attendre…
— L’espoir fait vivre, Carol…
Il s’approche d’elle, s’asseyant sur l’accoudoir, un bras sur le dossier ; elle recule encore un peu, par instinct.
— Pas de problème pour que vous soyez ma colocataire, Varina. Mais j’aimerais sceller notre contrat par un petit bisou.
— Mais !? Comment ça, un bisou ? Vous profitez de la situation !
— Oui et non. Tout ce que je demande, c’est un petit bisou, furtif même, sur les lèvres. Votre bisou à vous. Ou bien, vous avez confiance en moi, et vous savez que je ne tenterai rien. Ou bien, vous n’avez pas confiance en moi, et la colocation sera un enfer pour vous, à être toujours sur vos gardes.
Elle pèse le pour et le contre. Elle se lève alors pour échapper à sa dangereuse proximité, se plante au milieu du salon ; il se relève, la suit du regard, elle se retourne puis lance :
— Juste un petit bisou, sans plus ?
— Oui, Varina, juste un petit bisou, sans plus.
— Pour vous prouver que… que j’ai confiance en vous. Vous avez des contrats étranges !
— Comme déjà dit : Ou bien, vous avez confiance en moi. Ou bien, vous n’avez pas confiance en moi. C’est tout simple. Je vous avoue que je préférerais en obtenir plus de vous, ...