Glory hole
Datte: 09/12/2019,
Catégories:
fh,
toilettes,
Humour
Auteur: Benoit, Source: Revebebe
... moulage non plus. Non, non. C’était une vraie verge. Tendue, dressée, veinée, sanguine, vivante. Elle se demandait d’ailleurs comment une queue pouvait être ainsi en érection sans que l’homme puisse voir la femme.
Peut-être était-il aussi imaginatif, qu’il s’excitait à l’idée de la savoir en train d’uriner. Ou avait-il une amie qui l’avait sucé un temps et qui lui caressait maintenant les fesses pour maintenir cette verticalité ?
Ce ne pouvait pas être la simple présence d’un trou; aucun homme ne serait assez tordu pour bander à cette seule vue. Il est vrai qu’il s’agissait dutrou de la gloire et «Celui qui aime la gloire met son propre bonheur dans les émotions d’un autre. Celui qui aime le plaisir met son bonheur dans ses propres penchants » a écrit Marc-Aurèle.
Elle approcha la main doucement, caressa l’objet qui se redressa davantage encore. C’était chaud et chaleureux à la fois. Elle sentait les battements des veines. Elle imagina qui pouvait être de l’autre côté du mur. Et si c’était un sale type ou un type sale ? Non, la peau était trop douce. Et puis, cette offrande sans requête, ce don désintéressé ne pouvait venir que d’un être délicat. Parce qu’enfin, elle pouvait très bien ne pas s’en occuper. Et même prévenir les autorités.
Non, elle ne pouvait que faire confiance à quelqu’un qui prenait même le risque d’être mutilé ou blessé. De plus, le satin de la queue lui plaisait infiniment. Alors, elle masturba légèrement l’inconnu, lentement, tendrement. Un ...
... frisson parcourut tout son corps.
Elle approcha ses lèvres. D’abord ce fut un simple bisou. Un effleurement des lèvres, un soupir d’aise. Mais la verge vibra à l’unisson. Comment pouvait-on se sentir si bien ensemble en n’ayant en main qu’une si petite partie d’un corps ? Parfois on est complètement nue sur un homme entier, on peut le caresser de la racine des cheveux au noir des orteils et on ne se comprend pas du tout.
Elle pensa que les contraintes développent les sens, les talents. Comme Georges Pérec, qui réussit à écrire un roman en se privant de la lettre « e ». Elle ouvrit la bouche et la fellation commença par un simple humectage du phallus. Sa langue parcourait la fine peau du prépuce et le gland, ne lui offrant pas encore la chaleur d’une bouche.
Bien sûr, elle pouvait faire parler cette queue. Son propriétaire aurait vraisemblablement répondu aux questions. Mais imaginons une voix rauque ou par trop féminine, un timbre à la De Funès, des propos insignifiants et on pouvait envisager la débandade :
— Vous êtes de l’autre côté ?
— Ben oui…
— Ça alors !
— Et vous ?
— Moi, je suis de ce côté-ci.
— Ah, bien sûr… bien sûr…
Au contraire, le mystère permettait tous les fantasmes. Elle arrondit sa bouche et suça avidement le bel engin. Après quelques minutes goulues, elle sentit la queue prête à rompre sous la succion experte et elle relâcha son étreinte buccale.
Elle se leva de la tinette et essaya de se positionner devant l’objet de ses désirs. Elle ...