1. Glory hole


    Datte: 09/12/2019, Catégories: fh, toilettes, Humour Auteur: Benoit, Source: Revebebe

    Ce n’était pas possible… Assise sur la cuvette des WC, elle avait cru apercevoir… Mais non, ce ne pouvait pas être cela. Quand même, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être si ce n’était… Puis, elle se dit qu’elle avait trop d’imagination, de sensualité, d’envies, de fantasmes. Que Marcel ne la comblait décidément pas, qu’il ne comprenait rien à sa mécanique, qu’il s’endormait quand elle commençait à prendre son plaisir.
    
    Mais là, à quelques centimètres de son visage, ce ne pouvait pas être un sexe d’homme. Non, impossible. C’est vrai qu’elle n’avait pas envie de tromper Marcel, parce qu’elle avait eu sa période orgiaque avec des mecs différents tous les après-midi, et des mensonges différents tous les soirs et les mêmes remords tous les jours. Cela avait duré quelques semaines et puis un petit matin, poisseuse de toutes sortes de foutres froids, elle avait décidé que c’était terminé.
    
    Mieux valait l’abstinence, si Marcel n’avait pas plus de temps à lui consacrer, que cette succession de bites tristes, de doigts qui vous pénètrent autoritairement pendant que les yeux matent un autre cul et que les mains s’occupent de canettes de bière ou de verres opaques de whisky.
    
    Souvent pas un mot, rarement autre chose qu’une question du genre : « T’as joui ?». Tout cela avait cessé net. Sandrine, sa complice en partouze, avait bien insisté, mais rien à faire pour qu’elle revienne sur sa résolution. La Sandrine, comme elle disait souvent, lui en a voulu un moment, parce qu’elle ...
    ... n’avait pas envie de sortir seule, de prendre dans la bouche une pine sans une copine à côté d’elle, d’être sodomisée sans un regard ami.
    
    Alors, depuis des mois, Marcel honorait sa couche de temps à autre, sans passion, sans rage. Et les rêves qu’elle faisait étaient souvent remplis de lits souillés, d’ébats sans retenue, de tenues sans pudeur, d’extases humides. Une fois, elle avait vécu dans le deuxième sommeil du petit matin le fantasme du «glory hole»,le trou de la gloire.
    
    Un trou dans un mur et un phallus qui apparaît… Pour elle, c’était l’idéal en quelque sorte. Pas besoin de conversation stérile ou débile suivant les cas, pas besoin même de faire attention à sa plastique, à son maquillage. Inutile de se demander à quel moment se déshabiller. Avant le mec ? Après ? Peu importait. Une queue était là au garde-à-vous, au garde-à-elle. Elle en faisait ce qu’elle voulait.
    
    Une pipe, bien sûr, mais toute autre figure était dans le domaine du possible. Elle se disait aussi qu’elle avait face à elle un membre relativement long ; sinon le pauvre passait à peine la paroi. Elle se souvint que, dans son rêve, elle était allée jusqu’à la sodomie avec ce gland (elle parlait ainsi de l’appendice, non de son propriétaire). Elle s’était réveillée en hurlant son plaisir et sa conviction était telle qu’elle avait eu l’impression d’avoir du mal à s’asseoir tout le reste de la journée.
    
    Mais enfin, là, à ce moment, ce n’était plus un rêve, une vision, un mirage. Ce n’était pas un ...
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