1. Dix femmes... dix destins (6)


    Datte: 08/12/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... file chercher le peignoir et c’est Mylène qui se charge de la couvrir. Lorsque la couvrante quitte le corps de la femme qui est brune, dans la lumière du salon la femme de Marc émet comme un sifflement.
    
    — Eh bien ! Tu ne te refuses rien. Ça ne m’étonne pas que nous ne fassions plus jamais l’amour. Je ne pourrai jamais rivaliser avec… ça ! Toi mon bonhomme tu vas me le payer, tu ne perds rien pour attendre.
    
    — Mais…
    
    — Ça va Madame ? Comment vous appelez-vous ?
    
    — …
    
    La brune ne semble pas entendre, mais son visage reprend quelques couleurs. Ses yeux hagards scintillent d’une lumière étrange. Enfin sa respiration saccadée reprend un rythme proche de la normalité. La femme renait, elle tend les mains vers l’insert.
    
    — Vous avez faim ? Mylène… c’est mon épouse, va vous mettre une assiette. Nous appellerons les gendarmes demain matin, si vous voulez.
    
    — …
    
    — Marc a raison ! Venez ! Nous devons diner…
    
    Ils aident l’étrangère à se remettre debout. Mylène se déchausse et les mules qu’elle porte terminent leur course aux pieds de la créature que son mari a amenée chez eux. De plus, dans l’esprit de la blonde une lueur de soulagement nait. Marc ne peut pas avoir inventé un truc pareil. Et il a encore bu un peu, elle l’a senti. Tout comme elle a reniflé les odeurs de tabac dont ses fringues sont imprégnées. Quant à cette femme sortie de nulle part, elle ne dégage aucune fragrance d’un quelconque parfum.
    
    Seul celui qui émane de son peignoir est ostensiblement ...
    ... présent. Du reste, la créature sort peu à peu de sa torpeur. Alors Marc lui narre par le détail, les lumières bizarres, sa peur d’un contrôle de police, puis la découverte de la personne nue sur le bord de la route. Il tente même d’expliquer qu’il a eu la sensation que cette personne venait de la boule qu’il a vue en suspension au-dessus des arbres. Mylène ne l’interrompt pas, elle le laisse raconter. Ses yeux sont rivés sur le visage de la nana qui sur sa chaise revient peu à peu à elle.
    
    — C’est une très belle femme. D’après toi donc, elle sort du néant ?
    
    — Je n’en sais rien. Je dis juste que j’ai vu comme un rayon vert et qu’une silhouette qui pourrait bien être elle en est sortie. Mais je ne fais qu’avancer une hypothèse. Pas forcément la bonne.
    
    — Elle n’a donc pas encore dit un mot ?
    
    — Non rien. Mais peut-être va-t-elle enfin sortir de sa torpeur et nous raconter… qui elle est et d’où elle vient !
    
    — On devrait la nourrir ? Lui donner la becquée comme à un gosse. Merde ! Ça me fout la trouille cette affaire.
    
    — Et moi donc ! J’aurais dû appeler les flics… mais mon permis et tout le bordel qu’un retrait peut entrainer…
    
    — Madame… Madame, vous m’entendez ?
    
    La tête aux cheveux bruns vient de se tourner vers la source de l’appel, vers la musique de la voix. Pas un son audible ne sort cependant de la gorge qui tente un gargouillis incompréhensible. Les deux billes brunes roulent dans leurs orbites. Et la fourchette chargée d’aliments que Mylène porte aux lèvres ...
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