1. Mosca la Libertine


    Datte: 05/12/2019, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, conte, Humour Auteur: Marie Tozzi-Setti, Source: Revebebe

    ... dans sa bouche, où deux dents sur le devant se vantaient d’être encore là en s’affichant honteusement, au grand dam des gencives, vierges de tout ivoire.
    
    Chi ch’afais un marteau
    
    che frapperais mes frères
    
    che frapperais mes chœurs
    
    che cherait le…
    
    La Dame bava, et le camembert mâchouillé qu’elle n’arrivait pas à déglutir en même temps qu’elle chuintait sa beuglante, dégoulina sur une nuisette rouge et noire, attachées sur ses épaules par deux magnifiques bolducs, qu’elle avait dû récupérer sur un paquet cadeau. Mais vous savez, il n’y a pas de petites économies.
    
    Ti… ton… ti… ton… ii… tonnn…
    
    La dame se précipita sur un objet qui avait un peu la forme d’une coquille Saint-Jacques ouverte, et qu’elle colla à son oreille.
    
    — Allô, oui ? C’est moi, Yoyotte…
    — …
    — Comment vas-tu, mon doudou ? Non, ça me gêne pas, au contraire !
    — …
    — Bon, j’t’appellerai plus mon doudou, c’est promis, mon doudou !
    — …
    — Heu, pardon, mon Augustin d’amour !
    — …
    — Je suis après me faire un masque de beauté avec du yaourt maigre et des tranches de concombres…
    — …
    — Oui, c’est pour toi, mon doud… gustin, que je me fais belle… Je vais te préparer un petit frichti et après, on fera tout ce que tu voudras…
    — …
    — Ah ! Tu préfères avant ?
    — …
    — Et d’ailleurs, t’as pas le temps de casser une petite graine avec moi ? Dommage, j’avais acheté des andouilles et un calendos à faire mouiller sa culotte à une nonne !
    — …
    — Comment tu sais ça, toi, que les nonnes, elles ont pas de ...
    ... culottes ?
    — …
    — Ah… Alors j’aurais dû me faire nonne, car les culottes, c’est pas mon truc… À tout à l’heure, mon Doudou…
    
    Crac…
    
    Elle avait reposé la «chose» sur un support aussi noir que ses deux dents…
    
    Elle sortit de mon champ de vision.
    
    Je la suivis en volant de « traviolle ». J’étais encore un peu engourdie par le froid et aussi par l’odeur du frometon.
    
    On entra dans une pièce plus petite que l’autre, mais où on l’on pouvait se voir sur l’un des murs. La Yoyotte, puisque c’était comme ça qu’elle s’appelait, la dame en bleu, prit un chiffon et enleva la salade qu’elle avait sur la tronche.
    
    Rose et fraîche, qu’elle était, la mémère ! Une façade rénovée.
    
    Elle enleva les espèces de tubes qu’elle avait sur le crâne, et des bouclettes serrées apparurent au sommet de son crâne en forme d’œuf d’autruche, en moins lisse et moins beau (Vous voyez ce que je veux dire?)
    
    Après s’être frotté la tignasse avec un truc qui ressemblait à un petit balai, elle prit une boîte ronde et haute, en fer, qu’elle mit à hauteur de sa tête et il en sortit du «mouillé», en faisant «Pshhhhitttt».
    
    J’étais en plein dans l’angle de tir. J’ai cru que j’allais m’évanouir ! Je lus sur la boîte : «Laque forte». Ah ben pour être forte, elle était forte ! Quelle mauvaise odeur !
    
    J’allais me poser sur le haut du ciboulot à la Yoyotte. Je pouvais me déplacer sans problèmes sur l’échafaudage qu’elle avait bétonné avec son produit asphyxiant.
    
    C’était marrant, on aurait dit de la ...
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