1. Snowballs


    Datte: 29/11/2019, Catégories: fh, campagne, froid, intermast, Oral pénétratio, Auteur: Reylo-fics, Source: Revebebe

    ... sur le volant et la fit tourner d’un quart de tour. Le ronronnement du chauffage fut un soulagement.
    
    Enfin, la portière céda.
    
    Jordan eut un mouvement de recul en apercevant son sauveur : c’était un homme immense, emmitouflé dans une doudoune épaisse, des mitaines aux mains, la capuche doublée de fourrure refermée sur le visage. Il avait un grand nez, de grands cheveux, une grande bouche, de grandes moustaches.
    
    Et si c’était un tueur à gages ? Et si c’était un violeur qui allait l’enfermer dans sa cave, et lui enfoncer des trucs dans le corps ? Massacre à la tronçonneuse ! Qui saurait où elle était passée ? Elle aurait disparu des radars quelque part sur la route entre Helena et Missoula. À Londres on donnerait une messe en sa mémoire, et tout le monde l’oublierait.
    
    — Il ne faut pas rester là, dit l’homme en lui tendant la main. Le blizzard va durer plusieurs jours. Il faut vous mettre à l’abri.
    
    Jordan voulut répondre, mais sa mâchoire était engourdie. Ses dents claquaient convulsivement. Elle recula au fond de la voiture pour s’abriter de la tempête de neige. Elle avait tellement sommeil ! Quand elle dormait, elle ne sentait pas le froid, au moins.
    
    — Non, non, non, ne vous endormez pas, mauvaise idée ! protesta l’inconnu, mais elle ne l’écoutait plus.
    
    Elle glissait avec délice, et soulagement, dans une torpeur cotonneuse.
    
    Elle ne le vit pas se tortiller à l’intérieur de l’habitacle pour l’en sortir. Elle ne sentit pas qu’il la soulevait dans ses bras ...
    ... et la transportait à l’intérieur de son propre véhicule. Elle ne réalisa pas qu’il la portait de nouveau jusqu’à l’intérieur d’une pièce chaude, aux murs lambrissés. Elle ne remarqua pas qu’il lui retirait ses chaussures, son jean, son manteau, l’emmaillotait dans un sac de couchage devant un feu de cheminée. Elle ne protesta pas lorsqu’il se coucha contre elle, blottie dans un nid de fourrures et de lainages.
    
    Elle sentit par contre son sang se réchauffer, le picotement au bout de ses doigts et de ses orteils, la brûlure dans ses joues, et gémit de douleur dans son sommeil. Elle fut réveillée par une odeur de café et des coups de langue sur le visage.
    
    — Couché, Chewie ! fit une voix masculine.
    
    Jordan se réveilla tout à fait, et s’assit dans le nid de couvertures. Où était-elle ?
    
    Un homme vint s’accroupir à côté d’elle et lui tendit un mug de café. Il était immense, massif ; grand nez, grandes oreilles, grands cheveux ? Elle semblait l’avoir déjà vu. Mais non, c’était un rêve. Le rêve du traîneau à chiens. Ce n’était pas pour de vrai : elle s’était endormie dans sa voiture et ?
    
    — Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, soudain effrayée.
    — Je m’appelle Ben Hodges. Je vous ai trouvée au bord de la route, à moitié en hypothermie dans votre voiture. Vous auriez pu y rester, vous avez du bol que je sois passé par là. Je peux vous demander où vous vous rendiez comme ça, en pleine tempête ?
    — Je… à Missoula. Je suis arrivée de Londres hier. Je m’appelle Jordan.
    — Eh bien, ...
«1234...19»