Un couple fusionné
Datte: 28/11/2019,
Catégories:
f,
fh,
ff,
fagée,
couple,
douche,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
délire,
fantastiq,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... avant.
— Non, parce que je voulais rendre Robert jaloux ! Maintenant qu’il n’est plus là, ça ne m’amuse plus…
(Et dire que j’ai vécu des décennies avec toi…)(Ben oui ! T’as pas su y faire, mon pôvre chéri !)
— … j’ai plus besoin de simuler. T’as peut-être une grosse bite, mais franchement, c’est plutôt primaire comme logiciel.
(Je t’aime, ma poule !)(Moi aussi, porcinet !)
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Il serait fastidieux de conter le quotidien de la vie des deux femmes depuis qu’elles vivent ensemble au vu et au su de tous. Après les nombreux heurts des premiers 15 jours et après le raid sur la bite à Paulo, la cohabitation entre le mari et la femme connut une ère de complicité comme ils n’en avaient jamais eue durant leurs 33 années de vie commune. Partageant les mêmes émotions, encore que partager n’est pas le bon mot. Terme trop restrictif pour ces deux esprits vivant en symbiose totale et qui sonnaient à l’unisson. Robert, revenu de beaucoup de ses a priori machistes, déclara même un jour : « La mort m’a rendu moins con. » Ils avaient décidé d’un commun accord qu’elle ne parlerait à personne de leurs « voix intérieures », même pas à Marlène. Surtout pas à Marlène !
Agnès se satisfaisait de cette situation, et ce fut un choc quand à la suite d’une coloscopie de contrôle, cet équilibre harmonieux bascula. Se réveillant de l’anesthésie, Agnès, dans ce qui était devenu une seconde nature, s’adressa à son double :
(T’as senti quelque chose, porcinet ? Moi, je n’ai pas ...
... eu le temps de compter jusqu’à 3 que déjà j’étais en salle de réveil.)
Silence radio. Elle réitéra sa demande plusieurs fois sans succès. Elle ne s’alarma pas outre mesure : Robert avait des moments de mutisme. Elle commença à se poser des questions lors du câlin du soir quand Marlène vérifia d’un doigt coquin si son anus n’avait pas été trop dilaté. Robert aurait dû faire des remarques cochonnes. Mais rien. Fatiguée par l’intervention et la séance à l’horizontale avec son amante, elle s’endormit sans pousser plus loin sa réflexion.
L’inquiétude la prit réellement le lendemain matin. Marlène partie au travail, elle appela son mort.
(Robert ? Robert, mon petit porcinet, mon gros cochon, réponds-moi. Arrête de bouder.)
D’abord en mode interne, elle répéta cette phrase sous différentes variantes un nombre incalculable de fois. Sans résultat.
Ensuite, elle le fit à haute voix. Toujours sans succès. Les jours passèrent. Peu à peu, ses appels s’espacèrent. Elle appréciait sa vie avec Marlène et cette nouvelle intimité. Après plusieurs semaines, elle avait renoncé. Il était définitivement parti. Ce n’était pas plus mal, même si elle se posait encore beaucoup de questions.
Avait-elle imaginé cette présence ?
Était-ce un épisode schizophrénique, conséquence de son accident ?
Son esprit s’était-il libéré de l’emprise de son mari par cet artifice ?
Pourtant, cela semblait si réel ! Était-il parti parce qu’elle avait fait son deuil grâce à l’amour de Marlène ? ...