Chapitre 2 - Histoires de Sexe

Chapitre 2

... informée.
— Ne parlez pas de ça, le supplia-t-elle en se signant en entrant dans l’église. Je fais assez de cauchemars chaque nuit.
— Malgré ma présence réconfortante ? Mais que vous faut-il donc de plus, tenta de plaisanter Gary.
— Mon fils, c’est tout ce que je veux. Ce n’est pas le moment de faire vos blagues salaces, capitaine. Laissez-moi prier tranquillement.

Elle lui lâcha le bras et s’assit au bout du banc. Gary n’insista pas et se rendit dans la sacristie saluer son ami avant le début de la messe.

— Comment va-t-elle ? demanda George en le voyant entrer.
— De mal en pis. Et je crois qu’elle a raison.
— Tu es au courant de quelque chose ?
— Je ne sais pas… Une intuition…
— Concernant Rudy ? questionna le prêtre en se préparant.
— Oui, mais pas uniquement. Les informations qu’on nous distille au compte-gouttes à la radio sont à prendre avec précaution, mais il semble que l’armée allemande soit en position de faiblesse et l’instant semble propice pour que nos forces puissent en tirer profit. Si on déclenche une opération de grande ampleur, il y aura beaucoup de pertes, des deux côtés.
— Fais de ton mieux pour rassurer ta dame, c’est la seule que tu puisses faire ici. Et surtout ne lui parle pas de ça !
— Évidemment, dit Gary en haussant les épaules et en quittant la pièce.

6 JUIN 1944

Dakota du Sud, minuit. Lindsay et Gary ne dormaient pas. Ils étaient couchés, mais ne dormaient pas. Ils venaient de faire l’amour et se câlinaient sans parler. ...

... Lindsay caressait le corps de son amant du bout des doigts, tandis qu’il passait sa main dans la chevelure blonde de sa maîtresse. Elle se sentait bien, mais son corps, qui venait pourtant d’être comblé, était encore avide de plaisir. Son ventre, ses hanches, ses cuisses, tout son intérieur brûlait d’un désir ardent et sans fin. Sa main descendit jusqu’à l’entrejambe du militaire et vint flatter son pénis ensommeillé.

— Prêt pour une seconde manche, Capitaine ?

Normandie, 7 heures. Rudy était assis, mais il luttait contre le sommeil. Malgré les remous de la mer et l’inquiétude croissante qui emplissait la barge qui les menait vers la plage, il somnolait. Il s’étonnait lui-même par son calme qui contrastait avec la peur qui s’emparait de ses frères d’armes. Certains pleuraient, d’autres vomissaient et quelques-uns récitaient une dernière prière.

— Tenez-vous prêt ! hurla le lieutenant. On débarque !

Lindsay le tenait bien en main et sans faire un geste, la simple pression de ses doigts fit peu à peu gonfler le sexe de Gary. Elle attendit qu’il soit bien dur, s’en assura en effectuant quelques mouvements de va-et-vient, puis se mit à califourchon au-dessus de lui. Elle savait qu’il aimait quand elle prenait l’initiative et qu’elle le dominait. Mais cette fois, elle lui préparait une surprise.

L’avant de la barge s’ouvrit et une rafale de mitrailleuse accueillit les soldats, fauchant les premiers rangs. Le lieutenant les invectivait, les pressant de sortir, puis fut à ...