1. Chronique de la folie ordinaire (3)


    Datte: 23/11/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... aussi. Je ne suis pas certaine qu’elle n’ait pas deviné mes intentions. Sa petite câlinerie durant l’orage m’a donné des idées et mon Dieu si je ne gagne pas au moins aura-t-elle gagné un massage. Puis qui sait, elle me permettra peut-être d’aller juste un peu plus loin. Plus loin, ça veut dire quoi au juste dans ma tête ? Que je voudrais la sentir du bout des doigts, toute nue ! Que je voudrais toucher sa poitrine, caresser ses seins qui ressemblent tellement aux miens ! Après tout… c’est elle qui l’a dit. Alors excitée comme une puce, je sors les ingrédients pour la fabrication de nos fameuses crêpes.
    
    — Tu les préfères à la bière ? Ou bien je fais notre recette traditionnelle ?
    
    — Je ne sais pas trop… remarque que si on boit une bolée de cidre avec notre diner autant ne pas les mouiller à la bière.
    
    — Ah ! Le cidre… tu vas voir à la cave s’il en reste ? Je n’en suis pas certaine. Et si tu en trouves, ramènes-en une bouteille.
    
    Je suis partie alors qu’elle tourne le mélange lait œuf farine. J’en ai déjà l’eau à la bouche. Quand je reviens, elle fredonne une chanson et je lui emboite le pas. Toutes les deux nous rions de nos bêtises. Elle chante encore quelques minutes puis elle laisse la pâte reposer au frais.
    
    — Voilà c’est prêt. Dans une petite heure, on commencera. Enfin c’est toi qui t’y colles la première ?
    
    — Oui…
    
    — Tu es un peu fofolle ce soir. Qu’est-ce qui t’arrive ?
    
    — Je t’imagine avec une crêpe à côté de la poêle… lalalère…
    
    — Prends donc ...
    ... garde que tu ne sois pas la punie de l’histoire… je n’en rate jamais…
    
    Le soir tombe sur la nature environnante. Et le ciel est rouge au-dessus de la montagne. Demain, il fera beau. Mais pour le moment tout est encore trempé suite à l’orage. J’ai trouvé du cidre doux bouché. Et je dresse les couverts sous ses regards. Je me sens merveilleusement bien à la maison près d’elle. J’espère que pour elle aussi ça va pour le mieux. Nous avons retrouvé nos dialogues d’avant le passage de son marlou. Mais c’est vrai aussi que parfois, un voile passe comme une ombre sur son visage qui se ferme. Elle doit penser à leurs folies, à ces corps à corps qui les tenaient éveillés la plus grande partie de la nuit.
    
    Je ne conçois pas la vie avec un type. Du reste je ne veux même pas songer à un mec dans mon lit, dans mon espace vital non plus. Je sens bien que mon cœur bat fort, pour elle, là, qui murmure encore du Cabrel. Petite Marie, une chanson qui porte mon prénom et que nous connaissons par cœur ! C’est fou, c’est bon de vivre les dernières journées de nos vacances si proches l’une de l’autre. Elle ne dit rien quand en passant près d’elle, je lui claque un bisou sonore sur la joue. Je veux l’attraper pour la coller contre moi, mais elle joue les anguilles.
    
    Elle s’est faufilée avec grâce et souplesse, et mes bras n’ont retenu que le néant. Elle roucoule encore le refrain de NOTRE chanson. Et la poêle est sur la gazinière. Cette fois il va falloir que je sois bonne. Pour tricher sans que ...
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