Le « savez-vous comment » de l'évaluation
Datte: 22/11/2019,
Catégories:
méthode,
nonéro,
Humour
revebebe,
Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe
... tous qu’une note inférieure à la moitié des points est une cote d’exclusion, un constat d’échec. Neuf, cinq ou zéro seront perçus de la même façon, le premier de ces trois chiffres pouvant être même ressenti comme d’autant plus vexant qu’il fait louper de justesse la moyenne. En mettant une note inférieure à la moyenne, vous êtes sûr de vexer l’auteur.
Ce n’est pourtant pas si simple car, nous le verrons bientôt, on peut facilement vexer en ne mettant pas de mauvaises notes. On peut vexer avec un dix, un onze ou même un quinze ! Si vous attribuez quinze points à un récit qui n’a reçu que des notes de seize et plus, il est possible que vous vexiez l’auteur.
Donc, pour ne pas vexer l’auteur, il ne faut pas mettre de notes inférieures à dix, mais éviter également de noter plus bas que les autres évaluateurs.
Vous pouvez même combiner gentillesse et souci de ne pas déplaire en notant légèrement au-dessus de la moyenne des autres évaluateurs, s’ils se sont montrés sévères, au besoin en vous montrant magnanime ou en adoptant un discours paternaliste et apaisant lorsque vous commentez. Mais veillez bien à ne pas vexer les autres évaluateurs en jouant au redresseur de torts.
Un bon moyen de ne pas vexer est peut-être de commenter sans noter, même si – nous le verrons plus loin – procéder de la sorte peut parfois être mal perçu. Commentez aimablement, mais ne mettez pas de points. Jamais. Si vous en mettez parfois, vous susciterez trouble et incompréhension parce que ...
... vous deviendrez incohérent.
Vous l’aurez compris : ne vexer personne est une entreprise délicate, exigeant d’être capable de louvoyer entre les nombreux obstacles qui jalonneront votre chemin.
Voici quelques exemples d’évaluations qui ne devraient vexer personne :
Comment vexer ? :
Il est infiniment plus facile de vexer que de contenter. On peut même vexer involontairement ! On peut, par exemple, vexer en étant tout simplement moins gentil que ce à quoi l’auteur pourrait s’attendre.
Si les moyens d’être gentil ne sont pas légion, ceux de ne pas l’être sont multiples. Le réservoir à infamies et à méchancetés est inépuisable. Détaillons ci-après quelques procédures diversement vexatoires.
Soyez taquin :
Évitez d’être sévère ou méchant, mais assurez-vous néanmoins de ne pas faire plaisir non plus.
Si le texte a de bonnes notes, notez correctement vous aussi, mais légèrement en dessous de la moyenne des autres évaluateurs.
Un autre bon moyen de taquiner ou agacer l’auteur est de mettre une bonne note, mais de niveau légèrement inférieur à votre commentaire. N’en dites que du bien, mais ne mettez pas 16…
Suscitez l’incompréhension :
Accentuez la distorsion entre votre note et votre commentaire : commentez haut, notez moyen. Selon le barème bien assimilé depuis l’école et sagement repris par Revebebe, quand on écrit « excellent » ou « très bon », on devrait accorder respectivement une note de dix-huit ou de seize sur vingt. Bousculez les conventions : ...