Le club des 10 000
Datte: 22/11/2019,
Catégories:
fh,
inconnu,
avion,
pénétratio,
occasion,
Auteur: Gregou, Source: Revebebe
J’ai un fantasme. Un fantasme somme toute classique, mais qui me paraît impossible à assouvir. Jamais je n’oserais, jamais je ne pourrais, jamais je ne supporterais le jugement des autres. Car oui, les autres me jugeront, durant de longues heures, certains avec un sourire pincé, d’autres avec la plus grande répréhension. Je les vois déjà. Alors même que ce n’est qu’une projection de mon esprit, je ne le supporte pas. Alors comment oserais-je ?
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Je travaille énormément et quand je ne travaille pas, je réfléchis aux actions que je mènerai la prochaine fois que je serai au travail. Même si je m’accomplis professionnellement cela finit par me peser et il est grand temps que je prenne du repos.
J’ai envisagé toutes sortes de divertissements. Une sortie au bar – ça fait longtemps – je pourrais y faire des rencontres et pourquoi pas y trouver des femmes à mon goût ? Bonne idée, mais ça ne me sortira pas longtemps de mon isolement intellectuel… Non. Il me faut quelque chose de fort, quelque chose d’original, quelque chose que je n’ai jamais fait. Ça y est, j’ai trouvé : je vais faire un grand voyage. Mais pas n’importe où. Dans la ville où tout est possible, dans la ville de la folie, de l’excentricité, de la démesure. C’est décidé, je pars à Las Vegas !
Mes billets sont pris, mon hôtel est réservé, mes bagages sont prêts. Je décolle demain.
Le terminal est une véritable fourmilière, pleine d’agitation et d’excitation. La mixité des sentiments que montrent les ...
... passagers me surprend. Les hommes d’affaires, habitués des lieux, au regard impassible, semblent tout faire pour que les gens se rendent bien compte qu’il s’agit pour eux d’une journée comme les autres, comme une fierté mal placée. Les familles surchargées de bagages et d’enfants sur le dos, dans une excitation folle de prendre le vol qu’ils ont sans doute attendu pendant de longs mois, peut-être de longues années. Les hippies modernes, cheveux gras tressés, vêtus d’un poncho aux couleurs improbables et des valises qui semblent avoir fait le tour du monde en auto-stop. Les pilotes, sourire d’une blancheur publicitaire, fièrement entourés d’hôtesses toutes plus belles et élégantes les unes que les autres.
Et pourtant, parmi cette foule dense et en perpétuel mouvement, mon regard est attiré par une femme qui avance à une cinquantaine de mètres de moi. Et comme dans « Où est Charlie », après l’avoir repérée une fois, je ne vois plus qu’elle. Elle est de dos, mais je lui prête un charme fou. Comme tous les hommes, je sais qu’on ne peut pas se fier à une vue de dos. Combien de fois ai-je été dépité en découvrant la face d’une femme qui m’avait attiré de dos ? Combien de fois y avait-il trente ans d’écart entre le côté pile et le côté face ? Mais cette fois encore, j’ai envie de tenter ma chance et de découvrir si mon intuition me trahira. Je presse le pas. Sur ma gauche apparaît une jeune femme aux attraits indéniables, sa jupe découvre des jambes interminables, son décolleté attire ...