III - À corps perdu (1)
Datte: 22/11/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: flyx13, Source: Xstory
— Après cette demi-heure de musique non-stop, nous allons maintenant retrouver Jean-Marc pour le petit point circulation du midi. Bonjour Jean-Marc !— Bonjour Patrick, et bonjour à tous les auditeurs. En ce milieu de journée, la circulation est fluide sur tous les axes, excepté sur l’A51, à hauteur des Milles, où un bouchon s’est formé suite à un grave accident. Une voiture a fait de nombreuses embardées avant de heurter une glissière de sécurité et de partir en tonneaux. Les secours sont rapidement arrivés sur place et ont mis près d’une heure pour désincarcérer la victime, une jeune femme d’une trentaine d’années, qui a été héliporté ; elle est entre la vie et la mort. Aucun autre véhicule n’a été impacté par cet accident dont l’origine semble être une vitesse excessive.— Eh bien, voilà qui va donner du grain à moudre à tous ceux qui critiquent la mise hors service des radars en marge des manifestations de gilets jaunes ! Nous ne le répéterons jamais assez, faites très, très attention sur les routes ! Merci Jean-Marc, on vous retrouve en fin d’après-midi pour un autre point qui risque d’être bien plus agité à cause de la sortie des bureaux.— Oui Patrick, en effet !— Et pour aider tous nos auditeurs bloqués dans ce bouchon à prendre leur mal en patience, nous allons bientôt retrouver votre programmation musicale après quelques annonces. La vie est belle, sur Provence FM !
Hôpital de la Timone, Marseille.
Quatre heures se sont écoulées depuis l’accident de Jenny. À ...
... quelques mètres du service de réanimation, Fred est adossé au mur et sa mère, assise en face de lui, tord frénétiquement les lanières de son sac à main. Le plus énervé reste le patriarche qui ne cesse de piétiner. À intervalles réguliers, il jette des regards assassins en direction de Florian, pétrifié sur un siège, mais ce dernier ne les voit pas.
Comme isolé sous une cloche de verre, il ne perçoit qu’une bouillie d’échos mélangeants des voix, des bruits de pas et de portes qui se ferment, sans être vraiment conscient de leurs origines. Il réfléchit, ou il essaie, tout du moins, tant son cerveau est anesthésié par l’uppercut reçu quand il a appris la terrible nouvelle.
C’est alors que des mouvements d’Hélène et de Fred le sortent de sa torpeur ; il tourne mollement la tête et aperçoit un homme en tenue chirurgicale. Il se lève d’un bon pour s’extirper du cocon où il était enfermé.
— Bonjour, vous êtes de la famille de Mlle Dutellier ? demande le médecin, la mine fatiguée.
— Oui, comment va-t-elle ? s’enquiert Hélène.
— On a réussi tant bien que mal à la stabiliser, mais son état reste très fragile. Elle souffre de multiples fractures, certains organes ont souffert, ce qui a causé une hémorragie interne. Elle a subi un traumatisme crânien qui l’a plongé dans le coma et a aussi une lésion à la colonne vertébrale.
— Elle… elle ne marchera plus ? sanglote Hélène.
— La moelle épinière n’étant pas touchée, elle ne devrait pas perdre l’usage de ses membres. Il ...