Camp Valley
Datte: 21/11/2019,
Catégories:
fh,
couple,
bizarre,
sales,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
entreseins,
facial,
Oral
pénétratio,
fsodo,
policier,
fantastiqu,
roadmovie,
amourpass,
Auteur: Maldoror, Source: Revebebe
... qu’elle était capable de prendre pour moi, aussi avais-je toujours peur pour elle dans ces moments-là.
Le dos contre le mur, je tendis l’oreille, observant quelques secondes de silence pour mieux écouter. Rien. La pièce semblait déserte, ce qui n’empêchait pas l’adrénaline d’envahir chacun de mes muscles endoloris par les coups. Alors je fis coulisser la poignée et exécutai une roulade à l’intérieur, le flingue en poigne. Je me trouvai maintenant dans le hall de l’entrée, braquant au hasard, au cas où quelqu’un aurait l’idée de surgir du couloir qui s’étirait vers la droite, à quelques mètres de l’accueil. Deux sièges rouges en similicuir, disposés contre les murs, et une antique machine à café garnissaient le hall sur des lattes de bois tapissées par une nappe de poussière. Des éclaboussures de sang séché s’éparpillaient aléatoirement sur le sol et les murs. L’un des sièges était éventré, renversé, l’autre accueillait une pile d’une dizaine de revues porno. J’y jetai un œil sans cesser de braquer l’accueil. Après tout, un flic pouvait s’être accroupi derrière le montant en bois et attendre le moment opportun pour balancer la purée. La couverture offrait une blonde aux gros seins d’une fadeur absolue. Mais c’était moins la qualité du magazine qui m’intéressait. La revue datait d’il y a trois mois.
Je m’approchai alors en silence, le cœur battant et jetai un œil dans le corridor. Quatre portes. Deux sur la gauche, une sur la droite, et la dernière au bout du couloir, ...
... entrouverte. Puis je me glissai derrière l’accueil, le doigt sur la détente. Un vieux téléphone à cadran et un registre recouvert d’une fine pellicule de poussière grise reposaient sur le bureau. Une chaise renversée, et le cadavre blanc d’un homme nu. Un cadavre de plastique. Un mannequin.
Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Où avait-on fourré les pieds ? Je me dépêchai alors de gagner le bout du couloir en évitant de faire craquer les planches de bois. La porte entrouverte me semblait propice à inspecter en premier lieu. Je la poussai de la plante du pied et tombai sur les toilettes. Mais le problème, ce n’était pas les chiottes. C’était la fille qui, les mains liées à la tuyauterie, reposait sur un trône qui dégageait une infecte odeur d’excréments et de vomi. Assez jeune, les cheveux noir de jais, elle portait un bandeau sur les yeux et un bâillon de Chatterton. Elle était inconsciente, sa tête reposant sur son épaule comme un jouet d’enfant. Son corsage déchiré libérait un sein laiteux rond et ferme et, dévalant la pente de ses cuisses sous sa minijupe kaki, une culotte blanche était abaissée sur ses genoux. Sa cellule ressemblait à une antichambre de l’enfer, maculée de sang, d’os et de chair, dévorée par les entrailles des âmes trépassées. Car on ne pouvait survivre longtemps au milieu de ces miasmes de mort.
Je la contemplai ainsi quelques instants, m’attardant sur sa poitrine qui se soulevait à chacune de ses respirations. Elle était bien vivante. Il n’était pas ...