Camp Valley
Datte: 21/11/2019,
Catégories:
fh,
couple,
bizarre,
sales,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
entreseins,
facial,
Oral
pénétratio,
fsodo,
policier,
fantastiqu,
roadmovie,
amourpass,
Auteur: Maldoror, Source: Revebebe
... décidée. Rien n’aurait pu enrayer cette fureur qui guidait maintenant notre destinée. Dans ces moments-là, je m’apercevais qu’elle avait soif d’une violence inouïe, beaucoup plus importante que celle qui s’était emparée de moi au cours de mes anciens braquages. Comme elle avait tiré pour tuer le flic qui nous avait pourchassés, elle partait ici avec la ferme intention de « nettoyer la place », animée par une volonté de venger l’honneur qu’elle pensait peut-être avoir perdu dans ce cachot sordide. Je ne savais pas ce qu’elle avait enduré et préférais peut-être ne jamais en connaître la teneur, tant la perversité du sadique qui nous servait de geôlier avait dû être importante.
Je la rejoignais toutefois sur un point. Si ce qu’elle racontait était vrai, ces types étaient des ordures semblables à celles qui avaient hanté mon cauchemar. Lalin avait eu ce qu’il méritait et il y avait bien longtemps que nos coups de feu avaient eu raison de la morale. Au fil de nos errances, nous avions tissé nos propres règles, de la même manière que les flics de Camp Valley avaient créé leur petit jeu morbide. Je n’avais donc aucun scrupule à participer à cette opération qui rétablirait un peu l’équilibre dans ce monde pourri jusqu’aux entrailles. En agissant ainsi, Polly et moi, nous faisions plus que survivre, nous nous apprêtions à exterminer une vermine qui devait gangrener l’âme des habitants. Une œuvre d’utilité publique en somme.
Je commençais à gamberger ferme sur le moyen de ...
... parvenir à nos fins sans trop de casse lorsque nous pénétrâmes dans le bled. Une vraie ville fantôme, du genre de celles qu’on peut rencontrer au fin fond du Texas ou dans le désert du Mexique. La pancarte qui annonçait Camp Valley était faite d’un bois vermoulu aux lettres peintes en rouge, maladroitement tracées. Une piste de sable ocre servait d’avenue principale autour de laquelle de petites masures de bois noir envahies par de fines couches de poussière avaient poussé comme des champignons. Visiblement inhabitées. Des touffes d’herbes sèches subissaient les assauts de petits tourbillons brûlants de part et d’autre de la rue. On nageait en plein western. C’était ça, le Far West du XXIème siècle.
Polly rétrograda en écarquillant les yeux à son tour. Aucune voiture à l’horizon, si ce n’étaient quelques carcasses de berlines incendiées. Les bâtisses que nous longions se trouvaient dans un état de délabrement avancé, portant les stigmates d’éclats de balles sur les murs, ou encore arborant des fenêtres et portes cassées. Le tout croulant sous le poids d’une chaleur étouffante. C’était incroyable, Polly avait dû se tromper.
— Je suis sûre que c’est là, me dit-elle. Regarde sur ta gauche, à une dizaine de mètres.
Je m’exécutai et aperçus des traces de pneus sur le sable qui serpentaient le long d’un vieux bâtiment qui portait l’insigne du shérif. À l’évidence, quelqu’un vivait encore ici. Polly rétrograda encore pour rouler au pas et finit par se ranger sur le côté en ...