Une croisière de rêve ?
Datte: 21/11/2019,
Catégories:
couplus,
extracon,
cocus,
vacances,
voyage,
bateau,
jalousie,
échange,
Partouze / Groupe
confession,
Auteur: Jeanpas, Source: Revebebe
... que tu as heurté la plinthe. Tu t’es ouvert l’arcade sourcilière ; tu saignais comme un bœuf. Heureusement que je n’étais pas seule pour te remettre dans le lit ! On a appelé le médecin de bord qui t’a fait deux points de suture. Il t’a examiné, sans rien trouver d’anormal. Il pense que le manque de nourriture depuis trois jours associé au stress et à la fin de ton amarinage ont suffi pour te faire perdre conscience. Le corps a ses limites, même le tien. Lui et mes amis, qui m’ont aidée à te remettre au lit, ont admiré ta forme physique, au passage.
Avec la tête plongée dans l’oreiller, je n’avais pas remarqué le pansement qui couvre mon arcade droite. Je le touche du bout des doigts ; c’est pas très douloureux. Je replonge dans son regard.
— Tu n’es pas repartie avec tes amis ? C’est pas drôle de rester auprès d’un impotent !
— Non, tu avais raison : je crois qu’il faut que nous allions au bout de notre discussion de tout à l’heure. Ensuite, tu devras prendre une décision. Je m’en remets à toi, je respecterai ton choix.
— Ma décision est prise. Je t’aime comme personne d’autre ne peut t’aimer. Du coup, le reste de tes frasques ne m’intéresse plus. Je sais de toute façon que tu as couché avec plusieurs autres hommes depuis hier, et même deux à la fois cette nuit.
— Oui. Je ne comprends pas ce qui m’a pris.
— Quand on s’est connus, tu avais pas mal d’amants et une grande liberté sexuelle. Je sais que tu as continué à voir certains d’entre eux pendant presque deux ...
... mois avant de te décider à ne te consacrer qu’à moi. Est-ce que tu n’as pas eu l’impression de rajeunir d’une quinzaine d’années en te laissant aller comme ça ? Peut-être que c’est dans tes gènes, ce besoin de te partager, et la situation particulière de la croisière, du circuit fermé sur le navire et mon indisponibilité pour la première fois ont pu suffire pour faire remonter tes besoins refoulés.
Elle s’esclaffe :
— À t’écouter, ça paraît presque normal que j’aie couché avec tous les types qui me sont tombés sous la main depuis avant-hier. Ça m’effraie moi-même. J’ai peur que tu sois trop généreux, mon chéri. Mais quand même, avec tout ce qui s’est passé, malgré le mal que je t’ai fait, une chose compte pour moi : je t’aime de tout mon cœur.
— Merci, ma chérie. Je crois qu’une fois rentrés chez nous, on oubliera tout ça rapidement. Mais dis donc, es-tu heureuse dans notre vie de tous les jours ? Je ne pense pas que tu m’aies trompé depuis que nous sommes mariés ; ça ne te manque pas ?
— Mais non, je n’avais plus eu de pulsions de ce genre depuis bien longtemps, et ça ne me manquait pas du tout. Tu me suffis largement, tu sais. Tu es un amant exceptionnel en temps normal ; tu m’as toujours comblée depuis qu’on est ensemble, et quand on s’est connus j’ai arrêté de coucher à droite et à gauche tout de suite, pas deux mois après. Maintenant, peut-être que tu as raison : l’univers en vase clos du paquebot, retiré du monde, cette maladie qui t’a frappé, que je savais bénigne ...